Fraternité en France : peut mieux faire…
Publié mercredi (16 mai) par le Labo de la fraternité, le premier baromètre de la fraternité met en lumière les efforts restant à faire, aux Français, dans ce domaine.
La moyenne
52 sur 100. C’est l’indice de fraternité en France, révélé par le premier baromètre de la Fraternité, obtenu après analyse d’une étude réalisée par Opinion Way pour le Labo de la Fraternité. Ce résultat a été publié cette semaine à l’occasion de la première Journée internationale du Vivre Ensemble dans la Paix. Un des premiers enseignements, tirés de cette étude, est exprimé clairement par le collectif : « Cet indice juste au-dessus de la moyenne semble indiquer que nous soyons à la croisée des chemins, entre repli sur soi et ouverture ».
Paradoxe
Les Français peuvent mieux faire, mais un des signes encourageants est le fait que 85 % des Français considèrent la France comme un pays de diversité, et les trois quarts d’entre eux jugent que c’est une bonne chose. Paradoxalement, cette diversité est également à la base de la moitié des Français. 49 % d’entre eux expriment même une crainte concernant une perte d’identité et des valeurs de l’Hexagone. Sondées sur une autre notion de la devise de la République, « seules 43% des personnes interrogées estiment que la France est un pays d’égalité ». Là aussi, des efforts devront être consentis pour renforcer le sentiment d’égalité.
Propositions
Faire un tel constat est une chose, encore faut-il proposer des solutions afin de pouvoir contribuer à améliorer cet indice de fraternité. Après analyse des résultats, le Labo de la Fraternité, composé de 14 organisations engagées à créer du lien social, soumettra cinq propositions concrètes au gouvernement. Parmi ces dernières : « Nous appelons à une généralisation du Service Civique (…) Cela doit permettre de faire émerger une société d’individus responsables et solidaires, mais aussi respectueux de leurs différences et capables de faire de cette différence une richesse ». Un exemple de proposition concrète à laquelle vient s’ajouter l’idée d’États généraux de la Fraternité dont la spécificité serait d’être préparés par des consultations citoyennes.
Éduquer
Pour le collectif, l’éducation, l’école notamment, a un rôle crucial à jouer pour développer la fraternité en enseignant le fait religieux à l’école pour une meilleure compréhension entre chacun. C’est exactement ce que fait déjà l’association Coexister, membre du Labo de la fraternité, à travers de nombreuses interventions autour de l’interreligieux. Une volonté réaffirmée suite aux résultats de l’étude : « Coexister défend la mise en place d’un enseignement laïque complet du fait religieux à l’école, permettant à chaque jeune de mieux comprendre ses propres convictions philosophiques ou religieuses ainsi que celles de ses voisins »religieuses ainsi que celles de ses voisins ».
Charly Celinain