Frais universitaires : le système éducatif français en danger ?

 Frais universitaires : le système éducatif français en danger ?

Manifestation de lycéens et étudiants à Paris


Journée décisive concernant la mise en place de la hausse des frais d'entrée à l'université pour les étudiants étrangers. Etudiants et universitaires restent mobilisés.


Arrêté étudié


C'est aujourd'hui (11 mars) que le texte de l'arrêté relatif à la hausse des droits d'inscription sera étudié par le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER). Si ce conseil ne peut que rendre un avis, étudiants et universitaires le craignent malgré tout.


Pour continuer à manifester contre ce qu'ils considèrent comme un futur « désengagement financier de l'État », les défenseurs d'une université accessible par tous organisent une marche funèbre, à midi, devant le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (MESRI) à Paris. Un événement, plein d'amertume et de second degré, pour rendre « un dernier hommage au système éducatif français ».


Exemptions ?


C'est donc aujourd'hui que devraient être confirmées les différentes augmentations des frais d'inscription à l'université pour les étudiants étrangers hors CEE. Dès 2019, ces derniers devraient payer 2770€ pour entrer en licence et 3770€ en master.


Comme annoncé par la ministre de l'Education Frédérique Vidal, les doctorants ne seront pas impactés par cette hausse. Mais il est également question les étrangers vivant déjà en France puissent eux aussi être épargnés par ces nouveaux frais « jusqu’à la fin de leurs études effectuées sans discontinuité ».


Une formule assez vague dont les termes pourraient être éclaircis au terme de ce conseil. Toujours annoncé par la ministre de l'Education, le tarif pour les Français et les Européens devrait être indexé à l’inflation.


Méfiance


Pour les Français, les tarifs seront indexés à l'inflation mais pour combien de temps ? Les étudiants ne cachent pas leur méfiance par rapport à cette annonce : « Si cet arrêté s’applique d’abord aux étudiants étrangers, il porte en lui une hausse des frais d’inscription généralisée à tous ».


Est-ce que cette première augmentation pourrait en cacher de prochaines, dans les années à venir ? La question reste posée et l'avis du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche sera scruté de près par les étudiants et enseignants du supérieur qui continuent de se battre pour une université ouverte.