Forte hausse des actes antisémites en 2018, les actes islamophobes au plus bas selon l’Intérieur
Des tags antisémites sont régulièrement retrouvés sur des commerces ou des lieux de cultes. Philippe Huguen/AFP
Globalement, les actes à caractère raciste et xénophobe ont diminué en 2018 en France, selon un bilan du ministère de l’Intérieur. Un recul qui masque des tendances totalement opposées avec une forte poussée des actes antisémites, alors que les actes islamophobes atteignent leur plus bas depuis des années.
La publication du rapport de la place Beauvau intervient après un week-end marqué par la découverte de tags antijuifs à Paris. Avec 541 faits antisémites recensés, dont 80 agressions violentes et l’homicide de Mireille Knoll – une octogénaire juive tuée en mars à Paris –, l’année 2018 est marquée par une hausse de 74 %, après deux années consécutives de repli. Ce total reste toutefois inférieur au pic record de 808 actes recensés en 2015.
Le bilan officiel fait par ailleurs apparaître que les faits antimusulmans, au nombre de 100, sont à leur plus faible niveau depuis 2010. Les faits racistes et xénophobes au sens strict – hors actes antisémites et antimusulmans – se sont eux de nouveau repliés en 2018 (496, -4,2 %) après une décrue spectaculaire en 2017 (-14,8 %), note par ailleurs le ministère.
« Antisémite, islamophobe, antichrétien, raciste, xénophobe : il n’y a pas de petite atteinte, pas de petite insulte. Rien ne sera toléré : chaque coupable devra être trouvé et jugé », a estimé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, cité dans un communiqué.
Rached Cherif
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