Fin du blocage des prisons : les syndicats restent vigilants

 Fin du blocage des prisons : les syndicats restent vigilants

Blocage de la prison de Fresnes / JEROME CHOBEAUX / CROWDSPARK / AFP


Après deux semaines de blocage des prisons, un accord entre le syndicat UFAP-UNSA et le gouvernement a été signé vendredi (26 janvier). Cependant, les personnels restent vigilants quant à l'application des éléments de l'accord dans les prochains mois.


Une réussite


« Ca fait trente ans que nous demandons certaines choses, nous savons très bien que ça ne va pas se mettre en place tout de suite » confiait Stéphane Barraut, secrétaire général de l'UFAP-UNSA Justice. Pour ce dernier, une bonne partie des revendications principales a été acceptée par le gouvernement et il espère que les modifications seront mises en place progressivement dans le courant de l'année 2018.


Patience


Si la satisfaction est grande, d'être parvenu à un accord avec le gouvernement, les personnels savent qu'ils vont devoir patienter avant d'observer des changements effectifs sur le terrain, comme le notait le secrétaire général du syndicat : « tout ce qui est du recrutement ça prendra du temps. Il faut également les former et les affecter (…) La gestion des quartiers spécifiques c'est pareil, ça ne va pas se mettre en place du jour au lendemain (…) Par contre, ce qui peut se faire rapidement c'est tout ce qui est quartier pour les détenus dangereux ou violents (…) Ca ne veut pas dire demain, mais dans le premier semestre peut-être ».


Virage du gouvernement


Le point le plus important pour les surveillants, après ces deux semaines de blocage, est la prise en compte de leurs attentes concernant leur sécurité : « Il y a un mois, on parlait des téléphones filaires dans toutes les cellules. On parlait de la condition des détenus et on n'en parlait pas du tout de l'aspect sécurité. Un mois et demi après, on peut considérer que l'administration fait un virage à 180 degrés, le gouvernement aussi » se félicitait Stéphane Barraut.


A ce jour, la majorité des blocages ont été levés et les surveillants placent leurs espoirs en cet accord en attendant des résultats probants : « Ce n'est plus bloqué, il faut avancer. Il faut profiter de cet accord comme un levier qui nous permet de changer la pénitentiaire ».


Charly Célinain