Fin de la trêve hivernale
Les expulsions locatives vont reprendre dès lundi. C’est la fin de la trêve hivernale. Et, par la même occasion, la fermeture des structures d’accueil d’urgence.
Chaque année, la rengaine est la même. A partir du 1er novembre, et jusqu’au 31 mars, les expulsions locatives sont interdites. Et chaque année, dès le lendemain, elles peuvent reprendre en toute impunité, et ce jusqu’au 31 octobre de cette année. Chaque année également, les associations d’aide aux mal-logés tirent la sacro-sainte sonnette d’alarme, dénonçant « une crise humanitaire », causée par la « remise à la rue de milliers de personnes », dans les grandes villes telles que Paris, Lyon, Lille ou encore Marseille.
Fermeture de 5 000 places
Cet hiver, environ 150 000 places en hébergement d’urgence ont été ouvertes pour accueillir des sans-abris. Les craintes des associations se cristallisent autour des 5 000 places d’hébergement d’urgence ouvertes pour le plan Grand froid. Ce sont elles qui devraient disparaître avec la fin de la trêve hivernale. « Cette politique de l’hébergement saisonnier des SDF est insupportable. Le gouvernement doit mettre en œuvre rapidement la politique du logement d’abord », pour Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre.
Prendre vos responsabilités
Pour tenter de sensibiliser le gouvernement à ces questions, « Médecins du Monde » a envoyé des avis de non-expulsion aux membres de l'exécutif. Voici un extrait de la lettre adressée à Emmanuel Macron: « Les belles paroles ne sauvent personne de la rue. Il est temps de prendre vos responsabilités et de tenir votre promesse en permettant à chacun d’accéder à un logement décent et pérenne ».
Chloé Juhel