Exposition « Viol : un autre regard » : le droit de parler

 Exposition « Viol : un autre regard » : le droit de parler

« Viol : un autre regard » du 7 au 31 mars au cinéma Le Méliès (Montreuil)


Déconstruire les préjugés sur les viols. C'est le but d'une exposition à découvrir à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.


Un autre regard


Du 7 au 31 mars se tiendra au cinéma Le Méliès (Montreuil) l'exposition « Viol, un autre regard ». A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Est Ensemble et l'association Jeunes et Citoyenneté ont monté cette exposition visant la déconstruction des préjugés concernant le viol. L'exposition sera composée de dix panneaux sur lesquels figureront les dix préjugés les plus courants, pouvant être entendus par les victimes. Des préjugés culpabilisants pour les victimes qui sont finalement déconstruits un par un. Chaque panneau est « complété » par le témoignage d'une personne victime d'un viol ou d'une tentative de viol.


Vêtements


Chaque panneau contient des témoignages, photos, statistiques, mais également un vêtement. Cet élément physique accroché au panneau correspondra « à la description que la victime a faite du vêtement qu'elle portait au moment où elle a été agressée ». Élise Degeilh, responsable des équipements d'accès aux droits d'Est Ensemble et co-auteure de l'exposition, explique ce choix : « J'ai été interpellée par exposition faite par une université au Kansas qui s'appelle “dis-moi comment tu étais habillée”, une question qui est souvent posée aux victimes (…) Le fait d'avoir quelque chose de réel, en 3D, ça donne une autre impression. Ça montre également la banalité des vêtements qui sont portés. Il y a beaucoup de pyjamas, de vêtements d'enfants… »


Légitimité


Entièrement co-écrite par Blandine Grégoire, de l'association Jeunes et Citoyenneté, et Élise Degeilh, d'Est Ensemble, cette exposition semble tomber à une période où le sujet du viol est moins tabou qu'il y a quelques années : « Maintenant c'est beaucoup plus facile d'en parler (…) Il n'y a pas plus d'agressions, mais les gens se sentent plus légitimes d'en parler », notamment les victimes de viol. Cette exposition se veut également un outil de libération de la parole : « Ce que nous essayons de démontrer, c'est que ce n'est pas la faute de la victime (…) Nous voulons aussi que les victimes puissent se reconnaître le droit de parler, qu'elles puissent se dire que c'est quelque chose d'habituel de culpabiliser, mais qu'elles ne sont en rien coupables».


« Viol : un autre regard » du 7 au 31 mars au cinéma Le Méliès (Montreuil)