Evacués mais pas découragés, les universitaires résistent

 Evacués mais pas découragés, les universitaires résistent

© AFP


Malgré l’évacuation des universités occupées, différents acteurs universitaires appellent à une coordination nationale pour faire face à la loi Vidal ORE.


Fin des mobilisations ?


Dans toute la France, plusieurs universités occupées ont été évacuées en l’espace d’une dizaine de jours. Pourtant les personnels des universités et les étudiants continuent d’affirmer leur rejet de la loi Vidal ORE (Orientation et réussite des étudiants) qui instaurerait une sélection à l’entrée des universités.


Plusieurs associations et organisations syndicales universitaires fustigent les actions du gouvernement : « Durant ces congés de printemps, il commande aux forces de police d’évacuer les uns après les autres les sites occupés, espérant ainsi empêcher la contestation et mettre fin aux mobilisations dès la reprise des cours avec le prétexte de garantir la tenue des examens ».


Coordination nationale


Soucieuses de faire perdurer l’égalité pour l’accès aux universités, associations et organisations syndicales appellent à une première coordination nationale des universités. Celle-ci « regrouperait les délégués de chacun des sites mobilisés afin d’organiser nationalement les universités résistantes ». Dans ce sens, enseignants, chercheurs et personnels administratifs, notamment, sont invités à se réunir à la Bourse du travail de Paris, ce samedi (5 mai).


« Détruire l’université publique »


Dès janvier dernier, l’association des sociologues enseignants du supérieur (ASES) organisait déjà un meeting pour mettre en garde contre le système de sélection à l’entrée des universités : « Chaque université met en place sa propre usine à gaz pour faire sa sélection. Donc, selon des critères qui ne sont pas nationaux, ce qui conduit à une rupture complète d'égalité de traitement des candidats » constatait Matthieu Hély, président de l’ASES.


Aujourd’hui parmi les associations signataires de l’appel à la coordination, l’ASES continue de mobiliser contre la loi Vidal ORE dont les conséquences pourraient, selon le président de l’association, être néfastes : « L'objectif est de détruire l'université publique et de faire un marché de l'enseignement supérieur ».


Charly Célinain