2e édition de la Nuit de la solidarité
C’est la seconde fois que la Mairie de Paris lance cette opération. Travailleurs sociaux et bénévoles recenseront les sans-abris dans les rues de la capitale.
L’année dernière, en février 2018, 3 035 personnes avaient été recensées. Ce soir, 1 600 bénévoles, accompagnés de travailleurs sociaux, vont sillonner les rues de la capitale pour tenter de chiffrer le nombre de sans domicile fixe.
353 équipes au total passeront au peigne fin toutes les rues de Paris, les stations de métro et les gares (qui seront inspectées par les employés de la SNCF et de la RATP) ainsi que les parcs pour tenter de mesurer un phénomène qui prend tristement de plus en plus d’ampleur.
Nouveauté cette année, les bénévoles auront accès aux parking Vinci et aux services d’urgence des hôpitaux, ainsi qu’aux halls d’immeubles sociaux du bailleur Paris Habitat, ce qui n’avait pas été le cas l’an dernier.
Réponses anonymes
L’objectif de cette Nuit de la solidarité est également d’engager le dialogue avec les personnes qui dorment dehors.
L’idée est de recueillir des données sur les raisons pour lesquelles ces sans-abris se retrouvent par exemple à la rue.
Il ne s’agit en réalité pas d’un recensement tout à fait comme un autre puisque les réponses resteront anonymes et aucune question sur la nationalité ou l’origine des SDF ne sera posée.
22 000 places d’hébergement d’urgence
L’année dernière, on se souvient que les résultats de cette Nuit de la solidarité étaient venus contredire les propos du ministre du Logement, Julien Denormandie, qui avait déclaré, au micro de France Inter, qu’« à peu près une cinquantaine d’hommes isolés » dormaient dehors à Paris.
Autre chiffre, la capitale compte, par ailleurs, à ce jour et jusqu’à la fin du mois de mars, 22 000 places d’hébergement d’urgence. Ce que certains sans-abris préfèrent malheureusement éviter, comme le raconte très bien le livre « Les naufragés » de Patrick Declerck.