Des ateliers de français, pour tous, sur l’espace public
Le collectif parisien du « français pour tous » appelle à un accueil inconditionnel au sein des ateliers sociolinguistiques pour garantir leur rôle de cohésion sociale.
Manifestation
Composé du RADyA (Réseau des Acteurs de la Dynamique des Ateliers sociolinguistiques), La Cimade, le Secours Catholique et la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France, le collectif « français pour tous » appelle à un rassemblement, aujourd'hui (27 mars) à 14h, qui « prendra la forme d'ateliers de français « géants » en plein air place de la République ». Le but étant de manifester leur désaccord et de sensibiliser les bénévoles et professionnels quant à la restriction des conditions d'entrée dans les formations linguistiques, ce qui concerne notamment les migrants.
Manifeste, actions
Afin que les cours de français restent accessibles à tous, avec la volonté d'un véritable accès à la citoyenneté, le collectif « français pour tous » a publié un manifeste. Considérant que depuis plus de vingt ans, « l'apprentissage du français est devenu un élément de la politique publique de contrôle de l’immigration », le collectif veut redonner un rôle central à la coopération inter-associative : « Il [L'apprentissage du français, ndlr] fait l’objet, depuis 2004, d’appels d’offre qui ont eu pour effet de confier les actions de formation à des grosses structures professionnelles en capacité d’y répondre, et de fragiliser les associations qui souhaitaient poursuivre leurs actions intégrant l’apprentissage du français comme un volet d’une action plus complète ».
Cohésion sociale
Pour que l'apprentissage du français garde son rôle d'accès à la citoyenneté et de vecteur de cohésion sociale, le collectif « français pour tous » ont plusieurs revendications. « Nous demandons par conséquent que l’apprentissage du français soit totalement déconnecté des conditions exigées pour la délivrance ou le renouvellement des titres de séjour » est-il indiqué dans le manifeste. Outre l'indépendance de l'apprentissage du français, le collectif souhaiterait également mettre en place une charte : « Attentifs à la qualité des actions que nous menons, nous nous proposons de contribuer à la définition d’une charte de qualité de nos actions d’apprentissage du français ».
La manifestation d'aujourd'hui (27 mars) sera donc l'occasion de faire valoir ce manifeste. Mais aussi de nouer un dialogue avec les pouvoirs publics afin qu'ils incluent les associations dans la réflexion autour d'une politique globale en matière d'apprentissage du français.
Charly Célinain