Défenseur des droits : les discriminations en hausse

 Défenseur des droits : les discriminations en hausse

Le Défenseur des droits Jacques Toubon a dévoilé


C’est hier (12 mars) que le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a dévoilé son rapport annuel d’activité. Il montre une légère hausse de la discrimination.


Discriminations


Le nombre de dossiers de discrimination traités par le Défenseur des droits sur l’année 2018 est en hausse de 4,2 % par rapport à 2017. Il en ressort le domaine où s’exercent les plus ses discriminations en l’emploi. En tête des critères de discrimination, le handicap (22,8%) suivi par l’origine (14,9%) et enfin l’état de santé (10,5%).


Pour le Défenseur des droits : « La persistance des discriminations a un haut niveau de prévalence, comme le montrent les études diligentées par le Défenseur des droits, s’explique par le jeu des systèmes économiques et sociaux mais aussi par la faiblesse d’une politique globale de lutte contre les discriminations ».


Femmes


Les femmes restent elles aussi très touchées par la discrimination : « Les critères du sexe, de la situation de famille et de la grossesse, presque totalement mobilisés par des femmes, représentent au total 13 % des dossiers de discrimination ».


Quelques jours après la journée internationale des droits des femmes, l’avis du Défenseur des droits n’invite pas à l’optimisme : « S’agissant du harcèlement sexuel au travail, le Défenseur des droits constate trop souvent une minoration de la gravité des faits et de la souffrance des victimes ainsi que l’insuffisance des mesures prises contre les auteurs ».


L’an passé, une campagne de sensibilisation intitulée #UneFemmeSurCinq a été lancée dans ce sens par le Défenseur des droits « pour rappeler que le harcèlement sexuel est une discrimination interdite par la loi et montrer que l’institution est un recours ».


Mineurs étrangers


Concernant le domaine de la défense des enfants, il a été constaté une hausse des réclamations visant les mineurs étrangers représentant 12,3 % des dossiers traités dans ce domaine. Ainsi le Défenseur des droits a de nouveau précisé sa position contre les tests osseux pour déterminer la minorité des migrants mais également contre la création d’un fichier biométrique des mineurs non accompagnés. Il reste également ferme sur la question de l’enfermement :


« Le Défenseur des droits prône également de mettre un terme définitif à la rétention administrative des mineurs en centres ou en locaux de rétention administrative, contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant ainsi qu’aux articles 3, 5 et 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme ».


Il appartient maintenant au gouvernement de tenir compte des recommandations du Défenseur des droits pour améliorer ces différents points.