Société. De plus en plus de petits déjs gratuits à l’école
Plus de petits déjs gratuits à l’école. C’est l’idée proposée par le gouvernement. Olivier Véran et Jean-Michel Blanquer l’annoncent ce 16 mars, lors d’un déplacement dans une école du Val-d’Oise.
L’idée est de passer à la vitesse supérieure pour lutter contre les inégalités alimentaires et scolaires. Des inégalités qui ont été amplifiées avec la crise sanitaire. Le dispositif existe déjà mais trop peu de communes y ont recours. Le ministre de la Santé et celui de l’Education nationale vont donc prendre des engagements pour y remédier.
Olivier Véran et Jean-Michel Blanquer doivent annoncer un renfort en matière de financement : désormais, l’Etat investira 1,30 euros par petit déjeuner et donc par enfant au lieu de 1 euro, comme c’est le cas à l’heure actuelle.
Lutter contre la pauvreté c’est combattre les privations qui reproduisent les inégalités. C’est par exemple garantir à chaque enfant un petit déjeuner pour bien apprendre. Avec @jmblanquer, @avyelimas et @AdrienTaquet nous déployons plus que jamais les petits déjeuners à l’école. pic.twitter.com/NHofAY4XoW
— Olivier Véran (@olivierveran) March 16, 2021
60 000 bénéficiaires
Au printemps 2019, ce dispositif avait été mis en place, dans le cadre du plan Pauvreté annoncé par le président de la République. La mesure avait été financée à hauteur de 12 millions d’euros. Un an plus tard, au sein de huit académies, 150 000 enfants issus de quartiers de la politique de la ville et de territoires ruraux en ont bénéficié. Or la pandémie a freiné l’opération puisqu’à la rentrée dernière, ils n’étaient plus que 60 000 enfants à avoir accès à ce petit-déjeuner gratuit. Un chiffre qui s’explique notamment par le fait que les communes devaient supporter un coût supérieur à celui que l’Etat avait financé.
Trois élèves n’ont pas pris de petits déjeuners
Le dispositif était jusqu’à présent mis en place une matinée par semaine. Désormais, il sera élargi à l’ensemble des matins, dans les zones les plus pauvres. En moyenne, en France, plus de 3 élèves par classe, du CP au CM2, arrivent en classe le ventre vide, ce qui nuit évidemment aux capacités de concentration des enfants.