CAC 40, genre masculin
Chaque année, l’étude de l’observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises analyse la place des femmes au sommet de la gouvernance. En 2020, le chemin vers l’ascension reste encore barré.
Depuis la loi Copé-Zimmermann de 2011 sur la féminisation des conseils d’administration, qui impose un quota minimum de membres de chaque sexe, des progrès ont été faits : au 1er janvier 2019, la quasi-totalité des entreprises du CAC 40 installées en France dépassaient le quota de 40% de femmes dans leur conseil d’administration.
Des entreprises qui s’expatrient
En revanche, certaines entreprises s’expatrient pour échapper à cette loi. La plupart d’entres elles qui sont les plus éloignées du quota de 40% sont juridiquement domiciliées à l’étranger, là où les quotas sont plus faibles, ou n’existent même pas, comme par exemple Airbus (Pays-Bas, 25%).
Des inégalités qui persistent
L’étude révèle que c’est au sommet de la pyramide que les inégalités se font la peau dure. Aux postes de la présidence et de la direction générale des 60 plus grandes entreprises du CAC 40+20, aucune femme n’occupe le poste de présidente, deux femmes sont directrices générales, tandis que deux autres sont présidentes du conseil d’administration. Leur taux de participation dans les comités exécutifs est de 17.49%, alors qu'elles représentent 32.97% des cadres.
Le Gender Equality Index, source de succès
L’étude montre pourtant que la féminisation à plus de 40% des grands postes de direction multiplie les performances du CAC 40, et dépassent celles des entreprises où la majorité est masculine.