Bloqué en Algérie, le réalisateur Azedine Kasri dénonce les passe-droits pour revenir en France
En arrivant à l’aéroport d’Alger ce samedi 21 mars aux alentours de 6h du matin, Azedine Kasri pensait pouvoir rentrer aujourd'hui à Paris. « On nous a baladés toute la journée », fulmine le réalisateur franco-algérien, arrivé en Algérie il y a une semaine pour présenter son court métrage Timoura.
Sa projection a été annulée à cause de l’épidémie du Coronavirus. A l'heure actuelle, il ne sait toujours pas quand il sera en mesure de quitter Alger.
« L’ambassade de France avait parlé de deux avions d’Air France pour nous ramener sur Paris », détaille Azedine. Au final, selon le réalisateur, seul un vol a été affrété. « 120 personnes ont pu partir. Nous sommes encore 180 à être bloqués ici », peste-t-il.
Au delà de la déception de n’avoir pas pu quitter Alger, Azedine Kasri dénonce les « passe-droits ».
« Des vieillards, des nourrissons qui auraient dû être prioritaires sur ce vol, n’ont pas pu embarquer. C’est inadmissible. Une dame de 74 ans est à l’aéroport depuis jeudi soir ! », raconte excédé Azedine.
« Des éléments du personnel d’Air France et de l’aéroport choisissaient celles et ceux qui avaient le droit de monter dans l’avion », dénonce encore le réalisateur qui précise également qu’il ne s’agit pas de rapatriement, « comme j’ai pu le lire mais bien de vols commerciaux ».
« Air France nous demande de payer 200 euros pour rentrer à Paris », rappelle Azedine qui ne décolère pas.
Ce soir, Azedine Kasri ira dormir chez sa tante. « J’ai de la chance d’avoir de la famille à Alger », dit-il. « Je reviens à l'aéroport demain. J'espère que j'aurai plus de chance cette fois-ci», conclut Azedine.