Blocage du collège P. Neruda (93) : fatigue et détermination
Après quatre mois d’actions pour obtenir plus de moyens, enseignants et parents d’élèves du collège Pablo Neruda (93) sont fatigués mais restent déterminés.
Convergence
Des mois de luttes, de blocages et diverses actions pour obtenir plus de moyens, en vain. Le collège Pablo Neruda (Pierrefitte) est marqué par un effectif insuffisant pour pallier à l’absence de certains professeurs notamment, mais également aux agressions.
En décembre dernier, c’est juste l’agression d’une CPE par une élève qui a été la goutte d’eau faisant déborder le vase.
Jeudi prochain (12 avril), un rassemblement est prévu devant le lycée Paul Eluard (Saint-Denis) pour dénoncer les mêmes problèmes. Parents d’élèves et enseignants de Pablo Neruda comptent y être présents :
« Nous voulons trouver des points de convergences avec les collèges et lycées du territoire, pour être plus nombreux et se faire entendre » confirme Farid Aïd, président des parents d'élèves du collège Pablo Neruda.
Rien
S’unir aux différents établissements de Seine-Saint-Denis qui connaissent les mêmes difficultés pour garder l’espoir de faire avancer les choses. Le mois dernier, Farid Aïd profitait de la venue du Président de la République dans le département pour l’interpeller sur la situation du collège.
Ce dernier avait répondu au président des parents d’élèves qu’il allait demander au rectorat de les recevoir.
Depuis, rien : « pas de rendez-vous, pas de coup de téléphone du rectorat. La semaine dernière nous avons renvoyé un mail et un courrier au recteur de l'académie de Créteil, pour essayer de trouver des solutions ensemble. Mais rien du tout, nous sommes très déçus ».
Police impuissante
Mardi dernier, lors de la journée de remise des bulletins, les parents d’élèves avaient installé un accueil pour dialoguer avec les parents qui venaient accompagner leurs enfants. Soudain, une élève rentre dans le collège en pleurant expliquant qu’elle s’était faite agresser juste à l'extérieur du collège par huit ou neuf jeunes, témoigne Farid Aïd.
Ce dernier contacte la police : « Le commissaire m’a assuré qu’il avait demandé à la direction départementale de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis de lui octroyer plus de moyens au niveau humain mais que, pour l'instant, ce n'était pas le cas. Même lui est « désarmé » ».
Des institutions qui ne les entendent pas, une police impuissante, l’approche des vacances scolaires, les enseignants et parents d’élèves se disent fatigués. Mais ils sont loin d’être résignés et réfléchissent déjà à des actions pour la rentrée juste après les vacances de Pâques.
Charly Célinain