Aubervilliers : des actions pour une meilleure éducation
A Aubervilliers (93), cette semaine sera placée sous le signe de la lutte pour que tous les établissements puissent bénéficier de moyens supplémentaires.
Aubervilliers « en colère »
Dès 10h, des parents et enseignants de maternelles, du primaire, de collèges et lycées d’Aubervilliers témoigneront des conditions insuffisantes pour assurer une bonne éducation. Et ce, dans l’espoir que le député de la 6e circonscription de la Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud, qui sera présent, relaie cette lettre ouverte au ministre de l’Education et à l’académie de Créteil.
Tous se rendront cet après-midi, devant l’Assemblée nationale pour être sûrs que les revendications soient entendues.
Première étape
A Aubervilliers, en 2014, trois collèges ont été classés en réseau d'éducation prioritaire renforcée (REP+). Les enseignants demandent à ce que les deux collèges restant le soient aussi parce que le manque de moyens est criant selon Wilfried Serisier de la FCPE 93 Aubervilliers :
« Ce classement ce sont des moyens supplémentaires accordés à nos enfants tout au long de leur scolarité (…) Un classement simple ne pourra pas tout régler. Le classement est une première étape, il faut qu’il se traduise par des moyens supplémentaires réels (…) en termes de présence d'adultes dans les collèges, surveillants, CPE, parce que de plus en plus les collèges sont saturés ».
Education prioritaire à deux vitesses
En début d’année scolaire, le gouvernement a annoncé avec fierté la nécessité de mettre en place des classes de CP à 12 élèves. Une très bonne chose selon la FCPE 93 sauf que cela se fait au détriment des classes du second degré :
« L’année dernière les heures accordées permettaient des classes à 18 élèves (…) en début d’année scolaire, le rectorat a décidé d’enlever des heures au second degré pour les dédier au premier degré (…) La conséquence directe c’est que l’année prochaine nous allons retourner à des classes avec 25 élèves ».
Un problème dans toute la Seine-Saint-Denis
Saint-Denis, Pierrefitte, Bobigny, aujourd’hui c’est bien l’ensemble du département qui souffre de ce manque de moyens pour une meilleure éducation de ses enfants :
« La fédération départementale est en train de réfléchir pour demander le classement de tous les collèges du bassin en REP+. L'union fait la force, c'est une revendication départementale » confirme Wilfried Serisier.
Malgré les nombreuses grèves et blocages d’établissements ces dernières années, peu de choses ont changé et ce département reste l’un des parents pauvres de l’éducation en France, ce que déplorent les enseignants et parents d’élèves :
« La République française ne respecte pas son engagement d'égalité des chances pour tous ».
Charly Célinain