Airbnb: toujours autant de logements sociaux sous-loués
La plateforme numérique fermerait les yeux. Alors qu’elle a signé une charte et que c’est illégal de sous-louer un logement social.
C’était en 2016. La mairie de Paris, Airbnb et les bailleurs sociaux s’engageaient fermement en ce sens en signant une charte. La plateforme de sous-location devait retirer toutes les annonces qui concernaient des logements HLM parisiens.
Trois ans plus tard, le nombre d’annonces de ce type ne semble pourtant pas avoir baissé, voire ne pas avoir bougé d’un iota. C’est ce que révèle une enquête du Parisien.
Pratique répandue
Le journal estime que plusieurs centaines d’adresses parisiennes de logements sociaux, 822 précisément, seraient toujours présentes sur le site d’Airbnb. Au bout du compte, aucune annonce n’aurait donc été retirée. Et c’est illégal même si la pratique s’avère être plutôt répandue à Paris.
Le 3e bailleur social de la capitale Élogie-Siemp aurait manifesté son mécontentement, via un courrier, auprès de la plateforme numérique, en sollicitant sa « diligence ».
De son côté, le maire adjoint au logement de Paris, Ian Brossat, hausse le ton et annonce que « pour chaque abus constaté, nous irons en justice pour dénoncer la résiliation du bail ».