Absentéisme à l’école: suppression des allocations familiales

 Absentéisme à l’école: suppression des allocations familiales

Illustration – Caisse des Allocations Familiales CAF. Paris


La majorité sénatoriale a adopté cet amendement lors du vote de la loi « pour une école de la confiance ». Il ne devrait pas être voté par l’Assemblée nationale.


C’est ce qu’on appelle souvent, dans le jargon parlementaire, un « serpent de mer », autrement dit une vieille marotte politique.


La semaine dernière, les sénateurs ont adopté la possibilité de supprimer les allocations familiales lorsque l’absentéisme des enfants à l’école pose problème. Cette mesure figurait dans la loi Ciotti, qui a été amendée en 2013. Depuis lors, il est très fréquent que les parlementaires tentent d’y revenir.


Encore une fois, il y a très peu de chances que cet amendement, déposé au nom du président du groupe LR, Bruno Retailleau, soit, au bout du compte, adopté par l’Assemblée nationale lors du vote de la loi « pour une école de la confiance ».


4 demi-journées sur un mois


Cet amendement propose un « contrat de responsabilité parentale » entre les parents d’élèves et l’établissement scolaire. Ce contrat stipule qu’en cas de récidive, à hauteur de 4 demi-journées sur un mois, et ce sans raison valable, la famille concernée pourra voir ses allocations, perçues au titre de cet enfant, purement et simplement supprimées.


Blanquer défavorable


En 2010, la loi Ciotti avait effectivement instauré ce principe, qui, dès 2013 avait été remis en cause. Depuis cette suppression, la droite revient, à la moindre occasion, sur cette mesure qu’elle semble tant affectionner.


A ce jour, il y a donc de très faibles chances pour que ce texte soit définitivement adopté. Même le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s’y est déclaré défavorable.