Séminaire du C24 aux Caraïbes – Les manigances de l’Algérie dévoilées
C’est un message clair que le Maroc a envoyé à l’Algérie, lors du séminaire de C24 aux Caraïbes, à Saint-John (Dominique), contre “la lecture lacunaire et sélective de l’histoire du Sahara marocain”, par le Représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, Sofiane Mimouni.
Face à l’amalgame, l’ambassadeur du Royaume, Omar Hilale a souligné que “pour le Maroc, le différend régional autour du Sahara marocain est définitivement réglé. N’en déplaise à l’Algérie, le Sahara marocain a été totalement décolonisé. Le Sahara marocain est revenu définitivement au Maroc. Le Sahara marocain a été réintégré grâce au droit international, grâce à la négociation et grâce à l’Accord de Madrid, dont l’Assemblée générale de l’ONU a pris note dans sa résolution de décembre 1975”.
“Qu’il soit bien entendu, le problème du Sahara est clos. La population du Sahara vit paisiblement dans ces Provinces marocaines et elle jouit pleinement de l’ensemble de ses droits, comme l’a affirmé madame Ghalla Bahiya, vice-présidente de la Région de Dakhla Oued Eddahab, qui a participé au séminaire, sur invitation de la Présidente du C24, en tant que représentante démocratiquement élue de la région du Sahara marocain”, a déclaré M. Hilale.
“Malgré l’adversité de l’Algérie, malgré la poursuite de cette politique algérienne hostile à l’égard du Maroc, d’interférence et d’armement d’un groupuscule armé séparatiste, depuis 45 ans, le Maroc demeure résolument attaché au processus politique exclusivement onusien”, a affirmé M. Hilale. “Le Maroc reste engagé avec les Nations unies et attend la nomination d’un Envoyé Personnel pour reprendre le processus politique des tables rondes, là où il s’est arrêté avec l’ancien président allemand Horst Kohler”, a-t-il poursuivi.
Le diplomate marocain a rappelé, dans ce cadre, que ce sont l’Algérie et sa marionnette le “polisario” qui retardent la nomination d’un nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général, et ce, suite à leur opposition, avec des prétextes fallacieux, à plusieurs propositions de M. Antonio Guterres, notamment les anciens Premier ministre roumain, Petre Roman et le ministre des Affaires étrangères du Portugal, Luis Amado, alors que le Maroc les a acceptés en un temps record. Nous espérons vivement que l’Algérie donnera, cette fois-ci, son accord pour le prochain candidat, sans tergiversation ni faux fuyants, a-t-il déclaré.
“Comme il n’a cessé de le répéter depuis longtemps, le référendum est devenu bel et bien obsolète. Toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis 21 ans, suite à l’échec du plan de règlement, n’évoquent plus, de quelque manière que ce soit, le référendum. A contrario, ces résolutions consacrent exclusivement la solution politique, qui signifie une solution négociée”, a-t-il dit, rappelant, également, que même les résolutions 1514 et la 1541 de l’Assemblée générale, prévoient différentes options, dont toute solution qui aura été agréée et négociée par les parties.
Détérioration grave de la situation des droits de l’homme en Algérie
En réponse aux déclarations provocatrices du chef de la délégation algérienne Soufiane Mimouni au séminaire du C24 à la Dominique, au sujet de prétendues violations des droits de l’homme au Maroc, y compris dans ses provinces du Sud, fallacieusement qualifiées de dramatiques, l’ambassadeur Omar Hilale a dénoncé la situation catastrophique des droits de l’homme en Algérie et dans les camps de Tindouf, l’invitant à s’inspirer du proverbe africain qui conseille de ne pas jeter de pierres sur le voisin quand ta maison est de verre.
A cet égard, M. Hilale a confronté le diplomate algérien aux multiples déclarations de la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme sur ce qu’elle a qualifié de détérioration grave de la situation des droits de l’homme en Algérie.
Donnant lecture à ces déclarations auprès de l’audience, il a ajouté que “jamais aucun pays n’a été cité autant de fois, ces dernières années, par la Haut-commissaire, Michelle Bachelet, que l’Algérie. La responsable onusienne y a dénoncé, entre autres, les arrestations arbitraires, l’année dernière, de 2.500 personnes, les procès iniques de 1.000 citoyens algériens et les disparitions forcées des leaders et participants du Hirak, dont le seul crime était l’expression pacifique de leur opinion au sein du Hirak, pour une Algérie démocratique et respectueuse des droits de l’homme et des libertés politiques, économiques et culturelles”. Jamais, a-il encore martelé, un pays n’a été épinglé par autant d’experts indépendants et de mécanismes des droits de l’homme de l’ONU, que l’Algérie.
Et de s’adresser directement à l’ambassadeur Mimouni : “Quand le représentant de l’Algérie se permet de dénigrer fallacieusement la situation au Sahara marocain, il doit savoir, une fois pour toute, qu’il n’y a pas le Maroc d’un côté et son Sahara de l’autre. Ne lui en déplaise, ils ne font qu’un. Quand il divague sur de prétendues violations des droits de l’Homme au Sahara, il doit savoir qu’il agresse expressément le Maroc. Et quand il évoque la situation à Laâyoune ou Dakhla, c’est comme s’il s’attaque à Rabat, Tanger, ou Oujda”.
M. Hilale a, en outre, dénoncé la situation désastreuse auxquelles les populations séquestrées dans les camps de Tindouf sont assujetties. “Personne ne peut sortir de ces camps où il n’y a pas de liberté de mouvement, ni d’expression, ni d’association. Même les chanteurs qui osent parler de liberté, sont malheureusement agressés, ou emprisonnés. Les mouvements dissidents au « polisario » sont bannis et pourchassés. Ils n’ont aucune autre alternative que l’exil”, a-t-il déploré, indiquant que les camps de Tindouf, comme les anciens camps staliniens, sont synonymes de violations des droits de l’homme, alors que le Sahara marocain est heureusement synonyme de liberté, de démocratie et de respect. Mixant la géographie à l’histoire, l’ambassadeur Hilale a rappelé que les camps de Tindouf sont à l’Est et la liberté est à l’Ouest.
Le diplomate marocain a, en outre, décrié le refus de l’Algérie de permettre l’enregistrement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en violation de ses obligations internationales et des résolutions du Conseil de sécurité.
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