Selon l’ONU, plus de 12 millions d’enfants syriens ont besoin d’aide
La guerre en Ukraine a non seulement aggravé l’inflation en Syrie, mais une partie des dons étrangers sont désormais captés par ce conflit. Aaref WATAD / AFP
Inflation à la hausse, dons à la baisse, l’ONU alerte sur l’urgence humanitaire qui touche des millions d’enfants syriens.
Plus de 12,3 millions d’enfants syriens ont besoin d’une aide humanitaire. C’est le chiffre effarant qu’avançait l’ONU, hier (8 mai), dans un communiqué. Concrètement, « plus de 6,5 millions d’enfants en Syrie ont besoin d’assistance » et « près de 5,8 millions d’enfants syriens dans les pays voisins en dépendent », précisait Adele Khodr, directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Des chiffres qui constituent une véritable inquiétude et un record depuis le début de la guerre en Syrie.
Inflation
« Les prix des produits essentiels, dont la nourriture, montent en flèche, en partie à cause de la crise en Ukraine » s’inquiète l’ONU. Fin avril, dans la province d’Idlib, touchés par la hausse du prix des carburants, le blé, l’huile de tournesol et tous les produits de consommation ont vu leur prix quasiment doubler. Une hausse des prix qui vient s’ajouter à un conflit qui dure depuis plus de dix ans. Mais aussi à la baisse des financements internationaux, de plus de la moitié comparé à l’année dernière selon l’Unicef.
Besoin urgent
Dans son communiqué, l’agence onusienne annonce avoir « un besoin urgent de 20 millions de dollars [près de 19 millions d’euros] pour ses opérations transfrontalières, seul moyen de survie pour près d’un million d’enfants dans le nord-ouest de la Syrie ». L’ONU dispose d’une autorisation spéciale, dans cette région qui est sous le contrôle des rebelles, qui lui permet d’acheminer de l’aide aux Syriens. En plus de l’enlisement du conflit et de la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine a non seulement aggravé l’inflation, mais une partie des dons étrangers sont désormais captés par ce dernier conflit en date. L’Unicef rappelle que 13 000 enfants ont été tués ou blessés depuis 2011.
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