Séisme. Mohammed VI lance la reconstruction
Voilà une nouvelle qui va apporter du baume au cœur des sinistrés du Haouz. Le roi Mohammed VI a piloté une énième séance de travail ce 20 septembre 2023, consacrée au programme de reconstruction des régions impactées par le tragique tremblement de terre.
Doté d’une enveloppe prévisionnelle de plus de 120 milliards de dirhams, étalée sur une période de cinq ans, ce programme intégré et multisectoriel couvre les six provinces et préfecture affectées par le tremblement de terre (Marrakech, Al Haouz, Taroudant, Chichaoua, Azilal et Ouarzazate), ciblant une population de 4,2 millions d’habitants.
Allant à l’essentiel, cet ambitieux plan de reconstruction est structuré autour de quatre composantes principales :
- Relogement des personnes sinistrées, grâce notamment à la reconstruction des logements,
- Désenclavement avec la réhabilitation des infrastructures,
- Résorption des déficits sociaux, notamment dans les zones montagneuses affectées par le séisme,
- Activités économiques productrices d’emploi à travers une forte valorisation des initiatives locales.
Dans la foulée, le monarque a donné ses instructions pour que les populations en détresse ne manquent de rien en attendant. Ce qui passe par la mise en place dans chaque région d’une grande plate-forme de réserves de première nécessité (tentes, couvertures, lits, médicaments, denrées alimentaires, etc.), afin de faire face de façon immédiate aux catastrophes naturelles.
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Pour la mise en action de ce plan titanesque, c’est le gouvernement qui a été chargé de mettre en musique une vision qui va au-delà d’une simple réponse conjoncturelle. Sur cette question, les directives royales (rapidité, efficacité, rigueur et résultats probants) ne laissent à l’exécutif aucune possibilité de tergiverser sur le tempo à mettre en œuvre pour redonner le sourire aux familles endeuillées du Haouz.
On peut se poser la question du financement d’un programme aussi ambitieux ; et à cet égard, le roi a bien entendu les explications des argentiers du royaume, venus détailler un financement qui sera assuré à partir de crédits alloués du budget général de l’Etat, de contributions des collectivités territoriales et du Compte spécial de solidarité dédié à la gestion des effets du tremblement de terre, ainsi qu’à travers des dons et la coopération internationale.
Sans oublier le Fonds Hassan II qui a été désigné pour apporter une contribution de 2 milliards de dirhams à ce programme.