Santé mentale des enfants : la Défenseure des droits s’inquiète

 Santé mentale des enfants : la Défenseure des droits s’inquiète

Selon Claire Hédon, la santé mentale des enfants et des 15-24 ans est alarmante, à l’échelle nationale. Photo d’illustration : © Valentino BELLONI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Santé. Les troubles dépressifs chez les 15-24 ans ont doublé en un an. Un chiffre alarmant que dénonce Claire Hédon dans son rapport annuel sur les droits de l’enfant.

 

Le Covid pèse fortement sur la santé mentale des plus jeunes. Il y a même urgence pour la Défenseure des droits Claire Hédon. Dans son rapport annuel sur les droits de l’enfant, elle tire la sonnette d’alarme.

Troubles anxieux, phobies sociales, addictions, la crise sanitaire a aggravé des problèmes déjà existants et qui ne sont pas nécessairement bien pris en charge.

Un an d’attente pour avoir un rendez-vous

Des enfants en très grande souffrance face à des infrastructures inadaptées : la situation est alarmante à l’échelle nationale. Plus particulièrement dans vingt-cinq départements qui ne disposent d’aucune structure en pédopsychiatrie.

Depuis le début de la crise sanitaire, les demandes de consultation médicale pour les plus jeunes ont explosé : il faut parfois attendre une année pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste.

Troubles dépressifs qui ont doublé

Et il y a urgence… La Défenseure des droits évoque par exemple un « syndrome de la cabane » : des enfants qui se replient de plus en plus sur eux-mêmes, qui développent des phobies sociales et des troubles de l’anxiété.

Chez les plus grands, les 15-24 ans, les troubles dépressifs ont même doublé entre 2019 et 2020.

Maison des adolescents

Dans son rapport, la Défenseure des droits propose 29 recommandations, parmi lesquelles l’ouverture d’une « maison des adolescents » dans chaque département. Elle souhaite que la santé mentale soit appréhendée dans sa globalité.

Plus largement, le texte souligne l’urgence à agir pour développer des dispositifs d’accueil des jeunes enfants, l’accompagnement à la parentalité, les moyens accordés au réseau de la PMI sur le territoire, et la formation aux droits contre le harcèlement scolaire.