Le Maroc s’achemine vers une prolongation du confinement
Les autorités marocaines s’acheminent vers la prolongation du confinement et de l’état d’urgence sanitaire après le mois de Ramadan pour éviter les risques des jours de fête de fin du mois sacré.
Selon les analystes l’instauration d’une nouvelle étape du confinement, vise à éviter l’apparition d’autres foyers de contamination au Covid-19 qui peuvent surgir notamment à l’occasion des fêtes de l’Aïd el Fitr et les déplacements de masse.
Cette prolongation du confinement sera la deuxième depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire au Maroc le 20 mars dernier. La dernière décision revient au ministère de l’Intérieur et du ministère de la Santé.
En effet depuis une semaine les autorités locales de la capitale ont durci les mesures de contrôles et ont installé des barrières entre la capitale et la banlieue de Salé et Temara pour limiter le trafic urbain.
Dans le même sujet, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a étudié trois cas de figure de déconfinement (généralisé, large et restreint) et la situation qui découle de chaque cas. Selon l’étude, 80% de la population seront contaminés en cas de déconfinement généralisé.
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Plusieurs scenarii de déconfinement
Dans une étude intitulée « Pandémie covid-19 dans le contexte national: Situation et scénarios » publiée samedi 16 mai, le HCP présente les différentes options de déconfinement de la pandémie et leurs impacts sanitaires au Maroc. Il s’agit de scénarii « de référence d’évolution naturelle », « tendanciel », « de déconfinement généralisé », « de déconfinement large » et « de déconfinement restreint ».
Parmi les options étudiées figure le scénario restreint, il suppose le déconfinement de la population engagée dans l’économie, représentée ici par la population active occupée âgée de moins de 65 ans non atteinte de maladie chronique (7,9 millions).
Il a pour objectif d’ouvrir l’économie sans compromettre la population qui présente un risque élevé de développer des complications vis-à-vis de cette maladie. Ce scénario, qui prévoit 2.000 cas infectés actifs au moment du déconfinement, aboutirait à un niveau de 18.720 cas confirmés positifs cumulés en 100 jours avec un pic de 3.200 cas infectés actifs.
« L’élaboration des scénarios sur les évolutions possibles de la situation pandémique dans notre pays, dans une perspective de sortie du confinement telle qu’elle a été conçue, comme un exercice à caractère plutôt méthodologique, voire pédagogique, et ses conclusions comme de simples indicateurs de tendances, utiles pour alerter l’opinion publique, provoquer les chercheurs et éventuellement éclairer les centres de décision, sans prétention, ni à une compétence exclusive, ni à une exhaustivité thématique, ni à une légitimité institutionnelle particulière », a souligné le Haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, dans cette étude.