Sans-abris : places pérennisées, enveloppe accordée

 Sans-abris : places pérennisées, enveloppe accordée

La ministre du Logement Emmanuelle Wargon a annoncé le 27 août 2020 que 7 000 places seraient pérennisées d’ici la fin de l’année pour les sans-abris. CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Des places d’hébergement pérennisées, une enveloppe supplémentaire accordée, le gouvernement annonce des actions à destination des sans-abris.

 

Pérennisation

Ce ne sont pas moins de 14 000 places d’hébergement, à destination des sans-abris, qui seront pérennisées, annonçait Emmanuelle Wargon, ministre du Logement.

Lors d’une conférence de presse (27 août), cette dernière précisait que 7 000 places seraient pérennisées d’ici la fin de l’année, et 7 000 autres en 2021. Ainsi le gouvernement se félicite de pouvoir garder toutes ces places ouvertes pour le « plan hiver ».

Avec la fin de l’état d’urgence, le 10 juillet dernier, et donc la fin de la trêve hivernale, nombre d’associations craignaient la fermeture de ces 14 000 places.

« On était à 186 000 places au 11 mai, on est encore à 180 000 places aujourd’hui (…) Les places qu’on a fermées, c’est parce qu’on avait trouvé une solution [de relogement, ndlr] » indiquait hier, Emmanuelle Wargon.

 

A la rue ?

Si le nombre de places en centres hébergement a été maintenu, certaines associations s’inquiètent des nombreuses personnes qui pourraient grossir le nombre des sans-abris. Avec la fin de la trêve hivernale, les personnes soumises à des procédures d’expulsion se retrouvent exposées.

La Fondation Abbé Pierre redoutait que de nombreuses familles soient touchées. Malgré les instructions du ministère du Logement, enjoignant les préfets à ne pas procéder à l’expulsion des ménages sans solution de relogement.

C’est pourquoi cette dernière demandait, début juillet, un prolongement exceptionnel de la trêve hivernale jusqu’au 31 octobre. Nouvelle prolongation exclue par le gouvernement.

 

Enveloppe

Emmanuelle Wargon annonçait, lors de sa conférence de presse hier, le déblocage d’une enveloppe de 10 millions d’euros supplémentaires sur deux ans. Pour « intensifier l’amélioration de la qualité d’humanisation des centres d’hébergement ».

Parmi les améliorations envisagées, le remplacement des habituels dortoirs par des chambres individuelles. Le but étant de rendre plus sûrs ces centres où des faits de violences peuvent dissuader les sans-abris de venir y trouver refuge.