Sanctions en série au sein du RN
Le Rassemblement national tente de faire le ménage, après la campagne des législatives émaillée de nombreux « dérapages » de plusieurs de ses membres.
Il y a d’abord le cas de Laurent Gnaedig. Ce candidat RN aux législatives a été radié du groupe RN au Conseil régional du Grand Est, après avoir déclaré que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz comme « point de détail de l’histoire » n’étaient « pas antisémites ».
Ces propos du fondateur du Front national lui avaient valu d’être condamné en justice et exclu de son parti.
Candidat RN dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin, Laurent Gnaedig est arrivé en tête au premier tour des législatives face à la candidate macroniste et ancienne ministre Brigitte Klinkert. Celle-ci l’a finalement emporté au second tour avec 58,24% des voix.
Toujours membre du RN
Aujourd’hui, Laurent Gnaedig siège parmi les non-inscrits au Conseil régional « pour préserver le groupe RN d’éventuelles retombées médiatiques négatives ». Il a par ailleurs présenté ses « sincères excuses » et est toujours membre du parti Rassemblement national.
SOS Racisme a annoncé le dépôt d’une plainte pour « contestation de crime contre l’humanité » contre lui.
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« Propos non conformes »
Il y a ceux qui soutiennent les propos de Jean-Marie Le Pen, et il y a ceux qui récupèrent tout simplement la devise du Maréchal Pétain.
Lors d’une interview, un mois avant les élections législatives anticipées, la conseillère régionale d’Occitanie Marie-Christine Parolin avait approuvé l’idée de remplacer la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » par celle du régime de collaboration avec les nazis du maréchal Philippe Pétain « Travail, Famille, Patrie ».
Elle a été exclue du groupe RN à la Région, « suite à des propos non conformes à la ligne du Rassemblement national ». Elle « sera convoquée par les instances disciplinaires du RN ».