Saint-Ouen : Un congé menstruel pour les employées de la mairie
Fin mars, elle va devenir la première ville de France à instaurer ce congé pour les femmes qui souffrent de règles douloureuses ou d’endométriose.
Une autorisation spéciale d’absence de deux jours ou un aménagement de leur temps et de leur poste de travail. Voilà ce que la municipalité de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, s’est engagée à mettre en place d’ici quelques jours, à la fin du mois de mars. Elle devient ainsi la première ville de France à instaurer ce type de congé, qui par ailleurs, s’impose dans de plus en plus de structures.
C’est le cas du parti socialiste, par exemple, qui offre un jour de congé menstruel aux salariées de son siège à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui comptent pour la moitié des employés
Espagne, Japon, Corée du Sud
Et à l’échelle de la planète, le congé menstruel s’impose aussi peu à peu mais reste un droit encore rare. La semaine dernière, les députés espagnols ont adopté un projet de loi, qui doit désormais passer au Sénat. La durée de l’arrêt maladie que pourront accorder les médecins aux femmes souffrant de règles douloureuses n’a pas été précisée.
Au Japon, le droit au congé menstruel est inscrit dans la loi depuis 1947 : les entreprises ne peuvent forcer une employée à travailler si elle demande à être en « congé menstruel ». Il n’y a pas de limite au nombre de jours qui peuvent être pris pour ce type de congés mais ils ne sont généralement pas payés.
En Corée du Sud, les employées sont autorisées à prendre un jour de congé menstruel par mois, qui n’est pas payé. Les entreprises qui ne respectent pas la loi sont passibles d’une amende de 5 millions de won, soit environ 3 750 euros.
Et les entreprises
Plusieurs entreprises à travers le monde offrent la possibilité à leurs employées de prendre des « congés règles ». Par exemple, le fonds de pension australien Future Super, l’entreprise de livraison indienne Zomato ou le fabricant français de mobilier Louis Design proposent six, dix ou 12 jours de congés payés supplémentaires par an à leurs employées souffrant de règles douloureuses.