Sahara. Nasser Bourita : « Qui tergiverse ? […] Qui arme le Polisario ? »

 Sahara. Nasser Bourita : « Qui tergiverse ? […] Qui arme le Polisario ? »

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères

Lors de l’inauguration du Consulat du Sénégal à Dakhla ce lundi 5 avril, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré que le Royaume a donné son accord pour la nomination du nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU relatif au dossier du Sahara. Il a par là même tenu à faire passer des messages clairs aux décideurs algériens.

Hörst Kohler, le dernier envoyé spécial, avait démissionné de ses fonctions pour des raisons de santé après une forte activité de sa part durant deux années, notamment à travers l’organisation de plusieurs tables rondes en faisant participer l’Algérie, en vue d’une solution politique à ce conflit qui a trop duré. 

« Qui est à l’origine des violations répétées du cessez-le-feu ? »

Nasser Bourita a tenu à transmettre des messages clairs aux décideurs algériens à travers une série d’interrogations : « Qui tergiverse ? Qui bloque la nomination de l’envoyé spécial ? » En répondant que « ce n’est pas le Maroc, qui, lui a accepté ». « Qui arme le Polisario ? Qui est à l’origine des violations répétées du cessez-le-feu ? » Le ministre a insisté que « cette confusion doit cesser, dans l’esprit du Conseil de Sécurité et de la communauté internationale, entre celle qui s’attache au cessez-le-feu et qui le rompt, celui qui appuie le processus politique et qui verse dans les manoeuvres ». 

Nasser Bourita a souligné que « si la véritable partie, qui est l’Algérie, fait montre de sérieux, le Maroc est alors disposé, mais s’il s’agit de manoeuvre et de manipulation, le Royaume poursuivra son processus de réaffirmation de la marocanité du Sahara ». 

« La marocanité du Sahara est un processus continu et irréversible »

Le ministre a conclu son intervention en insistant sur le fait que « la marocanité du Sahara est un processus continu et irréversible » et que « ce qui a été engrangé, sous la conduite du Roi Mohammed VI, sur les plans diplomatiques et sur le terrain, sont des acquis qui doivent être investis pour trouver une solution, et c’est pour cette raison que le Royaume a oeuvré pour la résolution de ce conflit dans l’unique cadre du plan d’autonomie ». 

Cette cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de Madame Aissata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Il est à noter qu’à ce jour, Dakhla et Laayoune accueillent des consulats de 21 pays. Ces deux villes deviennent ainsi les portes du Maroc vers les pays frères de l’Afrique de l’Ouest.

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