Sahara marocain. Une « décision souveraine » de l’Espagne pour régler la question
La position du gouvernement espagnol de soutenir l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour régler la question du Sahara est une « décision souveraine », a affirmé, lundi 25 avril, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares.
En reconnaissant l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc comme étant la base « la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour la résolution du différend autour du Sahara, « l’Espagne a pris une décision souveraine », a souligné M. Albares dans un entretien à la radio privée « Onda Cero ». La position prise par le gouvernement espagnol « s’inscrit dans le cadre de la légalité internationale et il n’y a rien à ajouter à ce sujet », a fait observer le chef de la diplomatie espagnole, appelant à éviter les « polémiques stériles » sur cette question.
« Je ne vais pas alimenter des polémiques stériles. Notre décision est souveraine et elle est conforme à la légalité internationale », a insisté M. Albares en allusion aux réactions hostiles intempestives du régime algérien qui demeure le seul au monde qui finance, arme et manipule le polisario au détriment du bien être du peuple algérien.
Un différend régional créé par l’Algérie et hérité de la guerre froide
Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par un soutien grandissant à la marocanité du Sahara et au plan d’autonomie comme seule et unique solution à ce différend régional créé par l’Algérie et hérité de la guerre froide.
Le mois de mars dernier, l’ONU avait pris acte du changement de la position espagnole. Le chef de la diplomatie espagnole avait informé l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara du changement de la position espagnole sur le conflit. Ainsi, l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » autour du Sahara marocain.
En janvier dernier, l’Allemagne a également considéré le plan d’autonomie comme un « effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord » à ce différend régional. Les récentes décisions espagnole, allemande et philippine interviennent après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara et leur soutien à l’initiative d’autonomie comme seule base pour clore ce différend.
Un autre point qui réconforte la position marocaine c’est l’ouverture de 25 consulats généraux de pays arabes, africains et d’Amérique dans les villes de Laâyoune et Dakhla dont le dernier est celui de l’Organisation des Etats de la Caraïbe orientale (OECO), qui regroupe six Etats membres de l’ONU, à savoir, Grenade, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Antigua-et-Barbuda, Sainte-Lucie, Dominique et Saint-Christophe-et-Niévès.
>> A lire aussi : ONU. Consultations à huis clos sur la question du Sahara marocain