Sahara marocain. Le Maroc ne négocie pas son unité et son intégrité territoriale
Le Maroc ne négocie ni à propos de son Sahara ni de sa souveraineté sur cette région, et encore moins de son unité nationale, mais plutôt d’un conflit régional avec un pays voisin, a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Nasser Bourita.
Lors d’un point de presse, lundi 21 octobre, à l’issue de sa rencontre avec son homologue estonien, Margus Tsahkna, M. Bourita a répondu à une question sur les informations relayées par certains médias au sujet de la proposition avancée par l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, relative à une “partition du Sahara”.
M. Bourita a précisé que “le Sahara, l’unité du Maroc et son intégrité territoriale n’ont jamais été sur la table des négociations, ni objets d’ententes ou de compromis”.
“Le Maroc a réitéré, conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, sa position claire, déjà exprimée en 2002, lorsque la même idée avait été avancée par l’ancien envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, James Baker, sur proposition de l’Algérie”, a rappelé M. Bourita.
Il a ajouté que la délégation marocaine avait signifié à M. de Mistura que “de telles idées sont rejetées et ne sont nullement évoquées”, précisant que le Maroc n’a pas accepté et n’acceptera jamais de telles propositions qui sont aux antipodes de la position de principe du Royaume et de celle de tous les Marocains concernant la marocanité du Sahara, lequel fait partie intégrante et indivisible du territoire du Royaume.
En évoquant ce sujet, “M. de Mistura aurait dû mentionner la source de cette idée, la partie qui la lui a suggérée, et celles qui l’ont encouragé à l’avancer, telle qu’elle nous a été présentée en avril”, a noté M. Bourita.
Il a souligné que M. de Mistura aurait également dû préciser s’il s’agissait d’une initiative personnelle ou de celle de certaines parties qui lui ont suggéré de la réintroduire. Il aurait dû aussi révéler les fondements et la logique ayant poussé ces parties à lui proposer cette idée ou à ressusciter cette proposition mort-née et rejetée catégoriquement dès le départ, a expliqué le ministre.
Il en va de même, a relevé M. Bourita, pour les propos de M. de Mistura suggérant que le Royaume devrait développer et détailler davantage l’initiative marocaine d’autonomie, estimant qu’il était temps pour le Maroc d’y procéder.
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Il a souligné, dans ce sens, que la position du Royaume est claire et s’articule autour de quatre points :
Le premier est que l’initiative d’autonomie est un aboutissement, et non un point de départ.
Le deuxième réside dans le fait que cette initiative jouit d’un soutien accru sur le plan international, dans le cadre de la dynamique impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, traduite par l’ouverture de plusieurs consulats et les positions des grandes puissances, de l’Union européenne ou d’autres pays. Cette initiative est considérée par la communauté internationale comme un cadre pour résoudre ce différend régional, a-t-il affirmé.
Le troisième point, a précisé le ministre, est que cette initiative pose des lignes rouges à ne pas franchir et porte sur des domaines qui peuvent être détaillés, sachant que certains fondements sont intouchables sous leurs différents aspects. “Lorsque les autres parties font part de leur disposition à s’engager dans le processus, dans lequel l’initiative d’autonomie constitue l’unique base, et dans le respect des lignes rouges établies, il sera alors temps de discuter des questions à détailler”, a-t-il ajouté.
Et de conclure qu’en l’absence d’un engagement sérieux, clair et solennel des autres parties dans ce processus, sur la base de l’initiative d’autonomie, ce genre d’idées “ne sont pas à l’ordre du jour et demeurent prématurées”.