Au Maroc le décès de Mohamed Abdelaziz reste sans incidences sur le cours du conflit au Sahara
Les autorités marocaines ont réagi à l’annonce du décès du secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, en annonçant que sa mort est « un non-événement d’un point de vue politique, et sans aucun impact sur le dossier du Sahara marocain ».
« Le Maroc a pris note du décès de Mohamed Abdelaziz. Comme pour tout décès, c’est regrettable, notamment pour la famille et les proches. (…) Le défunt, tout comme le mouvement séparatiste auquel il appartenait, était effectivement figurant, et non pas acteur du dossier, qui était – et demeure – contrôlé ailleurs », ajoute cette source officielle dont le nom n’a pas été cité par l’agence Map. Mort des suites d’une longue maladie, Mohamed Abdelaziz dirigeait le Polisario depuis 1976. Le Conseil national du mouvement a nommé Khatri Addouh en attendant l’élection d’un nouveau secrétaire général dans les 40 jours.
Pour Bachir Dkhil membre fondateur du Polisario et originaire des Rguibates , Mohamed Abdelaziz, qui est issu de cette même tribu et dont la famille vit actuellement à Kasbat Tadla au centre du Maroc, a été maintenu au pouvoir pendant 40 ans par les dirigeants d’Alger, pour deux raisons essentielles. D’abord sa proximité algérienne, il est même inscrit dans les registres de naissance de Tindouf, ensuite parce qu’il était disposé à appliquer à la lettre la politique et les directives des dirigeants d’Alger. Son parcours est plein d’erreurs, relève Bachir Dkhil, notant que le dossier n’a pas bougé d’un iota depuis le temps de la guerre froide jusqu’à aujourd’hui.
Mohamed El Hamraoui