Sacré Trump ! Le président qui fait trembler le monde

 Sacré Trump ! Le président qui fait trembler le monde

Le président américain Donald Trump exhibe un décret qu’il vient de signer lors de la parade inaugurale à l’intérieur de la Capital One Arena, à Washington, D.C., le 20 janvier 2025. (Photo par Jim WATSON / AFP

Tremblez, manants ! Le nouveau Trump est arrivé, plus virulent que jamais, plus déterminé qu’il ne l’était à tourner en bourrique non seulement « ces sales migrants de Mexicains » et autres immigrés illégaux, mais aussi les leaders du vieux continent, comme les autres chefs d’État à qui il n’hésitera pas à faire la leçon par visioconférence le jeudi 23 janvier, au moment où ils seront toujours réunis au forum de Davos.

Les plus meurtris sont, sans aucun doute, les Européens qui connaissent déjà les excès du Trump ancien et qui vont se frotter au nouveau Trump, déclarations à l’emporte-pièce à l’appui.

Un milliardaire aigri qui laisse présager un second mandat plus radical et agressif, susceptible de créer la division dans le vieux continent. Il a d’ailleurs annoncé la couleur en promettant une politique étrangère décomplexée, dont l’unique but est de conforter la sécurité et la prospérité des États-Unis au nom de l’« America first ».

Décidée à favoriser « ce qui rendra le pays de l’Oncle Sam plus sûr, plus fort et plus prospère », la politique étrangère sera accompagnée d’un nationalisme économique censé assurer définitivement la domination des États-Unis, tout en faisant barrage aux ambitions chinoises.

Le nouvel hôte de la Maison-Blanche, qui souhaite acquérir le Groenland et envisage même l’annexion du Canada, ne cache pas son ambition de faire jouer la loi du plus fort. La Chine ou le Canada n’ont qu’à se le tenir pour dit.

Sur le conflit à Gaza, Trump souffle le chaud et le froid. Tantôt il rappelle son soutien inconditionnel à l’État hébreu, tantôt, il s’en prend à ce « menteur invétéré de Netanyahou ». Interrogé sur la trêve entre Israël et le Hamas par un journaliste, le président républicain a répondu : « Ce n’est pas notre guerre, c’est leur guerre. Mais je ne suis pas confiant. » La suite n’est pas rassurante pour Netanyahou : « J’ai regardé une photo de Gaza. Gaza ressemble à un chantier de démolition », a affirmé Donald Trump.

Cerise sur le gâteau, les homos et autres lesbiennes n’ont qu’à bien se tenir. Le nouveau locataire des lieux a une conception toute simple du couple : pour Trump, un couple, c’est une femme et un homme, le reste, c’est du pipeau. Ainsi, l’Amérique, qui a inventé le slogan LGBTQ, doit accepter que, sur la question du genre, il n’y aurait désormais que « deux genres », celui de l’homme et de la femme. De là à ce que ses fans les plus radicaux voient dans ces signaux que la chasse aux homos est ouverte, il n’y a qu’un pas, vite franchi.

Ce qui risque de pimenter le débat, c’est que les patrons de X et de Meta, Elon Musk et Mark Zuckerberg, sont à fond avec Trump dans une conception de la liberté d’expression qui ouvre toutes grandes les portes aux fake news et autres approximations.