Rima Hassan (LFI) portera plainte contre le président du CRIF pour « propos diffamatoires »
La nouvelle députée européenne LFI, Rima Hassan, portera plainte contre Yonathan Arfi, président du CRIF, l’accusant de « propos injurieux et diffamatoires ».
« Le Hamas a trouvé un porte-parole au sein du Parlement européen, c’est ça la réalité de l’élection de Rima Hassan (…) le soutien et la légitimation parfois du terrorisme comme elle l’a fait, tout ça au nom de la France, avec devant elle, un petit drapeau français dans le Parlement européen », déclarait Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), au micro de Radio J (10 juin).
Rima Hassan a annoncé (12 juin), sur X, qu’elle déposera une plainte contre le président du CRIF. Le même jour, via un communiqué de presse, l’avocat de l’eurodéputé, Vincent Brengarth, confirmait cette intention de porter plainte et pointait « un flot de propos injurieux ».
Fragiliser
« Ces propos visent à l’évidence (…) à la fragiliser dans ses nouvelles fonctions et nuisent au déroulement serein de son mandat », indique l’avocat dans son communiqué. Ce dernier déclare que ces propos visent à discréditer sa cliente en lui prêtant une allégeance au Hamas.
Ce n’est pas la première fois que Yonathan Arfi fait de telles accusations à l’encontre de Rima Hassan et de La France Insoumise. Lundi (10 juin), suite à l’annonce de la constitution de l’alliance des partis de gauche sous la bannière d’un Front populaire, le président du CRIF s’indignait sur X : « La France Insoumise a fait de la haine des Juifs son fonds de commerce électoral : s’allier avec LFI, c’est composer avec l’antisémitisme (…) LFI n’est pas la solution, elle est une partie du problème ».
Apologie du terrorisme ?
Fin avril, Rima Hassan avait été convoquée par la police « afin d’être entendue librement sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme ». Le 19 avril, dans un communiqué, LFI soutenait sa militante : « Nous rappelons que Rima Hassan a condamné clairement, dès le premier jour, les actions commises par le Hamas le 7 octobre en les qualifiant d’attaques terroristes et en indiquant « qu’il était moralement inacceptable de se réjouir de la mort de civils, tant du côté palestinien que du côté israélien » ».
Rima Hassan dénonçait alors, sur X, « des manœuvres purement politiciennes visant à compromettre (sa) liberté d’expression sur la Palestine ».