Violences urbaines : Emmanuel Macron consulte à tout-va

 Violences urbaines : Emmanuel Macron consulte à tout-va

Cellule interministérielle de crise, au ministère de l’intérieur, à Paris, le 2 juillet 2023 : Emmanuel Macron (C), à côté d’Elisabeth Borne (G) et de Bruno Le Maire, assiste à une réunion d’urgence du gouvernement après que des émeutes ont éclaté pour la cinquième nuit consécutive à travers le pays suite à la mort de Nahel, tué lors d’un contrôle routier à Nanterre par un officier de police français. MOHAMMED BADRA / POOL / AFP

Violences urbaines. Emmanuel Macron reçoit aujourd’hui les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, puis les maires des « plus de 220 communes victimes d’exactions ».

Emmanuel Macron va s’entretenir avec Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher dans la journée et Elisabeth Borne avec les présidents de groupes politiques au Parlement. Demain, ce sera au tour des maires de se rendre à l’Elysée. Le Président « souhaite débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements ».

Il a également demandé aux ministres de « continuer à être présents sur le terrain chacun dans leur domaine de compétence et d’action », de « tout faire pour rétablir l’ordre et garantir le retour au calme », et au gouvernement de continuer à être au côté des policiers, gendarmes, magistrats, greffiers, pompiers, élus mobilisés jour et nuit depuis cinq jours, depuis la mort du jeune Nahel, tué par un tir de policier.

Rassemblement ce midi

Les maires de France ont appelé population et élus à se rassembler ce midi, le 3 juillet, devant toutes les mairies. Il s’agit d’une « mobilisation civique » après la violente attaque ce week-end, contre le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Toutes les mairies de France feront sonner leurs sirènes à midi à l’occasion de ces rassemblements.

Dans un communiqué, l’Association des Maires de France appelle à « une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l’ordre républicain » : « depuis mardi dernier, les communes sont partout en France le théâtre de troubles graves, qui ciblent avec une extrême violence les symboles républicains que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques, les polices municipales ».

> Sur le même thème:

Mort de Nahel. « Il faut arrêter de vous envoyer au casse-pipe, en appelant à l’insurrection »

Mort de Naël. « Je n’ai pas à me désolidariser ou à être solidaire de mon collègue », Christophe Korell, policier

Marseille, Paris-centre : la révolte s’étend

Deuxième nuit de violences à travers la France