Réunions non-mixtes : Audrey Pulvar en pleine polémique
La position de la candidate PS à la région Ile-de-France Audrey Pulvar est claire : les Blancs peuvent assister aux réunions « non-mixtes », mais doivent se taire.
« Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément ». C’est le propos d’Audrey Pulvar diffusé ce week-end sur BFM TV, ajoutant que « s’il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n’est pas question de la ou le jeter dehors. En revanche, on peut lui demander de se taire, d’être spectateur ou spectatrice silencieux ». Voici les propos qui ont provoqué tout le week-end un tollé à droite, dans les rangs du gouvernement, jusqu’à l’extrême droite.
« Escalade raciste »
« Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n’y a pas de racisme ‘acceptable’ », a twitté la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
« Le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar. Il faut mettre fin à cette escalade raciste de la part d’une partie de l’extrême gauche qui s’affranchit de toutes les règles légales, morales et républicaines », a également réagi Marine Le Pen sur les réseaux sociaux.
Audrey Pulvar a en revanche reçu le soutien de plusieurs personnalités de gauche, telles que Jean-Luc Mélenchon ou le député européen EELV David Cormand.
« Pouvoir s’exprimer »
Depuis une semaine, c’est le sujet qui divise la classe politique. Sur Europe 1, le 17 mars dernier, la présidente de l’Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la nécessité d’organiser des réunions « non-mixtes » au sein du syndicat étudiant afin de « permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu’elles subissent ».
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