Retraites : la rue en ébullition, le gouvernement reste sur ses positions
La mobilisation contre la réforme des retraites a été massive. Malgré cette démonstration et la pression syndicale, le gouvernement reste sur ses positions.
La bataille de chiffres est lancée. 1,1 million de manifestants (dont 80 000 à Paris) sont descendus dans les rues partout en France (19 janvier), selon le ministère de l’Intérieur. La CGT revendique de son côté la mobilisation de plus de 2 millions de personnes.
La seule chose sur laquelle s’accorde tout le monde, c’est que la mobilisation contre la réforme des retraites a été massive. Et c’est sur tout le territoire que les opposants ont battu le pavé, notamment pour dire non à la retraite à 64 ans.
36 000 personnes à Toulouse, 26 000 à Marseille, 25 000 à Nantes, 23 000 à Lyon, en tout plus de 200 manifestations sur toute la France, mais le gouvernement ne fléchit pas.
Pas de recul
« Permettre que les opinions s’expriment est essentiel pour la démocratie. Continuons à débattre et à convaincre », réagissait Elisabeth Borne via Twitter. Ne pas minimiser l’ampleur de la mobilisation mais ne pas reculer. Les membres du gouvernement sont tous sur cette même ligne suite aux manifestations.
Depuis Barcelone, Emmanuel Macron a réagi avec fermeté, s’appuyant sur sa réélection : « A l’élection présidentielle (…) et aux élections législatives qui se sont tenues il y a quelques mois, les choses ont été dites clairement : il faut procéder à cette réforme. Et donc, nous le ferons avec respect, esprit de dialogue, mais détermination et esprit de responsabilité ».
Bis repetita ?
Dès la fin de la mobilisation, l’intersyndicale annonçait une prochaine date de mobilisation contre la réforme des retraites. Le mardi 31 janvier prochain, les syndicats espèrent faire aussi bien, si ce n’est mieux, qu’hier et ainsi faire plier le gouvernement.
D’ici-là, d’autres actions sont à prévoir : « L’intersyndicale appelle à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire (…) notamment autour du 23 janvier, jour de présentation de la loi au conseil des ministres ». Les dix prochains jours pourraient être décisifs pour le maintien, ou non, de cette réforme très controversée.
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