Restitués au Maroc, des fossiles paléontologiques sont présentés à Rabat

Une cérémonie a été organisée le 3 mars à Rabat pour présenter des fossiles paléontologiques rapatriés au Maroc, après avoir été extraits illégalement.

Le ministre de la Culture, Mehdi Bensaïd, a présidé le 3 mars 2022 à Rabat, la cérémonie de présentation d’un crâne fossile restitué au Maroc par le FBI. Cette cérémonie a été l’occasion de mettre en lumière l’opération du 17 février dernier, qui a permis la restitution au Maroc d’un crâne de crocodile vieux de 56 millions d’années.

Un bien précieux, sorti du Royaume de manière illicite, qui se trouvait aux États Unis, et avait été saisi parmi 7.000 autres artefacts. Le fossile a été saisi par le Bureau fédéral des investigations des États-Unis, dans une ferme appartenant à un archéologue amateur américain, dans l’État d’Indiana en 2014.

Une opération qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de l’Unesco de 1970, qui fixe les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert des biens culturels. Celle-ci s’inscrit également dans le cadre de la coopération entre le Maroc et les États-Unis. Conformément au mémorandum d’entente pour la préservation du patrimoine culturel marocain, signé le 14 janvier 2021 à Rabat.

Renforcer le tourisme culturel

Selon le ministère de la Culture, « le Maroc est une des rares régions du monde qui regorge de nombreuses preuves de dépôt de plusieurs couches à la surface de la terre, ce qui permet d’en savoir plus à propos d’une grande partie des principales périodes géologiques retraçant les étapes de développement de la vie sur Terre ».

Aux côtés de ce fossile, d’autres artefacts ont été présentés lors de la cérémonie, saisis sur le territoire français, entre 2005 et 2006, et restitués au Maroc à partir du 5 janvier 2021.

Le Maroc a rapatrié, en effet, tout au long de l’année 2021, plus de 25.000 artefacts d’une grande importance géologique, archéologique et ethnographique. Lesquels sont originaires de sites du sud du Royaume et dans l’Anti-Atlas, datant de la Préhistoire, indique un communiqué de l’agence MAP.

Ces opérations sont à même de renforcer le tourisme culturel, « compte tenu de l’importance accordée par les touristes à l’histoire ancienne et à la recherche archéologique ». Les gisements du phosphate au Maroc sont particulièrement riches en fossiles de crocodiles, qui permettent aux scientifiques de connaître la diversité ancienne et l’histoire évolutive des différentes espèces. Effet collatéral, un engouement fabuleux pour un commerce illicite.

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