Renvoi du procès des militants des Barjols

 Renvoi du procès des militants des Barjols

Palais de justice de Paris, 7 octobre 2024 – Croquis d’audience : Des prévenus assistent à l’ouverture du procès en appel de 11 membres du groupe d’ultra-droite Barjols, finalement reporté à janvier 2024. (Photo par Benoit PEYRUCQ / AFP)

Le procès des Barjols aura lieu en janvier. A la barre devaient comparaître onze membres du groupuscule d’ultradroite, pour avoir préparé des actions violentes dont une visant Emmanuel Macron.

 

Le procès se tiendra finalement du 13 au 29 janvier prochain. Une demande de renvoi avait été déposée l’avocate d’une des prévenus : la date du procès tombait au moment de son accouchement.

La cour d’appel de Paris a estimé que le motif invoqué constituait un « empêchement légitime », l’avocate générale soulignant toutefois la nécessité de juger rapidement ces faits « d’une extrême gravité » et qui se sont déroulés « il y a plus de six ans ».

Huit relaxes en première instance

A l’issue d’un procès d’un mois, en janvier 2023, trois membres du groupuscule d’ultradroite des Barjols ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs terroriste et un quatrième de détention et ventes illégales d’armes.

Neuf autres ont été relaxés. Trois des principaux prévenus ont fait appel de cette décision. Le parquet national antiterroriste a quant à lui fait appel de huit des relaxes prononcées en première instance.

« Putsch » et attaques de mosquées

En première instance, la défense avait dénoncé un « fiasco judiciaire » ou un « voyage en absurdie » qui aurait dangereusement étendu la notion de terrorisme en l’appliquant à « 13 hommes en colère ».

Le 31 octobre 2018, une enquête a été ouverte sur la base d’informations du renseignement selon lesquelles un militant d’ultradroite, Jean-Pierre Bouyer, envisageait de tuer le président Emmanuel Macron lors des commémorations du centenaire de l’Armistice du 11-Novembre, dans l’est de la France.

En 2017 et 2018, sur internet, au téléphone ou lors de réunions, les suspects auraient aussi fomenté un « putsch », des assassinats de migrants ou des attaques contre des mosquées. Aucun de ces projets n’a été mis à exécution.