Réfugiés ukrainiens : donner les moyens d’accueillir et scolariser
Réfugiés ukrainiens à la frontière polonaise. Louisa GOULIAMAKI / AFP
Accueillir et scolariser les jeunes réfugiés ukrainiens. Le Snes-FSU exhorte le gouvernement français à donner les moyens à l’école de mieux aider tous les réfugiés.
« La France doit renouer avec sa tradition humaniste d’accueil des réfugié-es sans opérer de tri selon la nationalité des migrant-es ». Le message du syndicat national de l’enseignement secondaire (Snes-FSU) est limpide.
Face à la guerre en Ukraine, le syndicat a appelé, dans un communiqué, à la paix et à la solidarité envers les Ukrainiens. Perpignan, Strasbourg, Marseille, femmes et enfants ukrainiens arrivent petit à petit en France. Pour le Snes, une attention toute particulière doit être portée sur l’accueil des jeunes réfugiés dans les établissements scolaires français.
Moyens
L’accueil et la scolarisation des jeunes réfugiés ukrainiens passera par une politique adéquate pour le syndicat qui demande, notamment, un renforcement des unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants (UPE2A). Avec ces unités, les élèves concernés peuvent être inscrits dans une classe ordinaire « tout en bénéficiant d’un enseignement renforcé en français langue seconde ».
Or le Snes pointe un manque de moyens mis dans les UPE2A : « Aujourd’hui, ces structures sont sous tension, faute de moyens, et ce sont les élèves qui en ont le plus besoin qui en subissent les conséquences ».
« Augmentation rapide »
Filippo Grandi, Haut-Commissaire de l’ONU aux réfugiés, hier (8 mars), près de deux millions réfugiés ukrainiens auraient quitté leur pays à cause de la guerre. Toujours hier, le Premier ministre Jean Castex annonçait que le nombre d’Ukrainiens arrivant en France était en « augmentation rapide ».
Selon les chiffres du gouvernement, près de 5 000 réfugiés ukrainiens sont arrivés dans l’Hexagone depuis le 24 février. Outre les 10 000 places d’hébergement proposées (dont près de 6 000 proposées par des particuliers), Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, annonce le lancement, hier, d’une plateforme baptisée « Je m’engage pour l’Ukraine », pour aider à organiser l’accueil des réfugiés ukrainiens par les particuliers.
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