Recul de la pauvreté avec la rénovation urbaine, selon France Stratégie
Une étude de France stratégie révèle que la part des ménages les plus pauvres a reculé de 17% entre 2003 et 2019 dans les quartiers les plus rénovés.
Ce sont les conclusions d’une note d’analyse publiée à la veille de la célébration des vingt ans de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Les démolitions et reconstructions lancées par l’Anru ont partiellement enrayé l’appauvrissement de ces quartiers.
Cela a eu un « impact causal significatif à la fois sur l’offre de logements et sur le peuplement des quartiers ciblés », notamment les plus démolis, tout en soulignant que ces derniers sont en moyenne « nettement moins peuplés ».
Baisse de la part des ménages les plus pauvres
Cet impact se traduit « par une diminution de la part des logements sociaux, initialement prépondérante, et par une réduction de la part des ménages les plus pauvres ». Cette réduction s’est faite « essentiellement au profit d’un accroissement de la part de ménages de niveau de vie modeste à moyen ».
Un effet causé principalement « par la démolition des logements qui accueillaient le plus de ménages pauvres » ainsi que « par la construction de logements sociaux accueillant des ménages aux profils un peu plus aisés ». Cette étude ne précise pas où sont passés les ménages pauvres qui ne vivent plus dans ces quartiers.
175 000 logements démolis
D’après un bilan de l’Anru publié en octobre, les opérations financées par le premier PNRU ont représenté au total 48,4 milliards d’euros, soit en moyenne 2,8 milliards d’euros par an.
Selon France Stratégie, c’est environ 1% du budget annuel de l’Etat pour un ensemble de quartiers ciblés qui représente environ 7% de la population française, soit 4 millions d’habitants.
En tout, 175 000 logements ont été démolis, tandis que 142 000 logements sociaux et 81 000 logements privés ont été construits.