Record des démissions en France

 Record des démissions en France

Valentino BELLONI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le pays est-il touché par le phénomène de « grande démission » ? Depuis fin 2021, 520 000 personnes ont négocié leur départ en entreprise.

 

Le terme vient des Etats-Unis, il est utilisé pour décrire la vague de ruptures de contrats qui s’est produite après le début du Covid. Dans l’Hexagone, les chiffres sont là : selon la direction des statistiques du ministère du Travail, le nombre de démissions atteint un niveau historiquement haut. Près de 520 000 par trimestre depuis la fin de l’année dernière, dont 469 000 démissions de CDI. Le précédent record datait de 2008.

Embellie économique

La différence avec le phénomène de « grande démission » aux Etats-Unis, c’est que les Français démissionnent pour trouver un autre emploi, quand les Américains semblent purement et simplement quitter le marché de l’emploi. Cette tendance hexagonale s’expliquerait par une embellie économique. Le marché du travail est en ce moment particulièrement dynamique.

Meilleures indemnités pour les cadres

Dans le détail, le nombre de ruptures conventionnelles repart nettement à la hausse chez les employés, les ouvriers et les techniciens. Chez les cadres, la bonne santé de l’emploi explique une hausse bien moins importante qu’avant-Covid. Autre tendance confirmée, les cadres repartent avec de meilleures indemnités que les employés : 0,3 mois de salaire par année d’ancienneté, contre 0,25 (le minimum légal) pour les employés.

Eviter les prud’hommes

Mise au point par le gouvernement Fillon, la rupture conventionnelle du contrat à durée indéterminée doit recueillir l’accord du salarié et de l’employeur. Contrairement au licenciement, cette procédure permet au salarié de recevoir une indemnité, et à l’employeur d’éviter les prud’hommes. Mais elle est pointée du doigt par certains syndicats qui y voient une démission ou une préretraite camouflée.

 

>> A lire aussi : Carton plein pour les aéroports parisiens