Reconstruction de Gaza : le plan de l’Égypte adopté par les pays arabes

Abdel Fattah al-Sissi et Mahmoud Abbas lors du sommet de la Ligue arabe sur Gaza, le 4 mars 2025 au Caire. Les dirigeants arabes y discutent d’une alternative au projet américain de prise de contrôle du territoire et de relocalisation de ses habitants en Égypte et en Jordanie. (Photo : Khaled Desouki / AFP)
Les pays de la Ligue arabe ont adopté, hier (4 mars), un plan pour la reconstruction du territoire palestinien. Un plan salué par l’ONU et le Hamas.
« L’État de Palestine assumera ses responsabilités dans la bande de Gaza par le biais de ses institutions gouvernementales », déclarait hier Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, au sommet de la Ligue arabe.
Réunis au Caire, les dirigeants de cette ligue ont adopté un plan pour la reconstruction du territoire palestinien, incluant un retour de l’Autorité palestinienne, proposé par l’Égypte.
Selon ce plan, pendant une période de transition de six mois, un « comité de technocrates indépendants » et des « personnalités non partisanes » administreraient la bande de Gaza avant un retour aux affaires de l’Autorité palestinienne.

Les Palestiniens restent en Palestine
« Toute tentative odieuse de déplacer le peuple palestinien ou (…) d’annexer une partie des territoires palestiniens occupés plongerait la région dans une nouvelle phase de conflits (…), ce qui constitue une menace claire pour (…) la paix » au Proche-Orient, prévenaient les dirigeants de la Ligue arabe dans leur communiqué (AFP).
Le plan de reconstruction de la Ligue se veut une alternative à celui proposé par Donald Trump, qui envisageait de transformer la bande de Gaza en « Riviera » sous contrôle américain.
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a insisté sur le fait que le plan de la Ligue arabe garantirait que les 2,4 millions d’habitants de Gaza restent sur leur terre.
Plan salué
Le plan de reconstruction de la bande de Gaza, estimé à 53 milliards de dollars, devrait être financé par un fonds créé par les dirigeants arabes et supervisé au niveau international.
Il est également question d’une possible présence internationale dans les territoires palestiniens. Un plan soutenu « fermement » par l’ONU, déclarait son secrétaire général, Antonio Guterres.
Bien qu’écarté de l’administration de la bande de Gaza dans ce plan, le Hamas affiche également son soutien : « Nous saluons le plan de reconstruction de Gaza adopté dans la déclaration finale du sommet. »