Ralliements en cascade à Eric Zemmour, le RN tremble

 Ralliements en cascade à Eric Zemmour, le RN tremble

Le porte-parole de la campagne de Marine Le Pen, Nicolas Bay qui a rejoint le candidat à la présidentielle 2022 Reconquête! Eric Zemmour, en conférence de presse, à Paris, le 18 janvier 2022. STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP

Après Jérôme Rivière, Gilbert Collard et Stéphane Ravier, au tour de Nicolas Bay de quitter le parti de Marine Le Pen pour rejoindre celui d’Eric Zemmour.

 

Au Rassemblement national, le mélodrame se poursuit. Mardi, le 15 février, Nicolas Bay, porte-parole de la campagne de Marine Le Pen était suspendu de ses fonctions. Il est soupçonné par le parti de « sabotage » et d’être une sorte d’agent double qui transmet des informations stratégiques à Eric Zemmour.

« Les fruits pourris tombent »

Une désaffection qui s’inscrit dans le mouvement de départs de plusieurs des lieutenants de Marine Le Pen vers son concurrent Eric Zemmour. Trois autres eurodéputés, Jérôme Rivière, Gilbert Collard et Maxette Pirbakas, ont déjà rejoint le candidat Reconquête!.

Dimanche dernier, ils ont été suivis par l’unique sénateur RN Stéphane Ravier, ainsi que par plusieurs conseillers régionaux. Au Rassemblement National, on se félicite que « les fruits pourris tombent ». Mais le constat reste le suivant : Marine Le Pen traverse une passe difficile dans sa campagne présidentielle.

Revirements et reculades

Dans le journal Le Figaro, ce matin, Nicolas Bay explique : « J’ai décidé de m’engager pleinement aux côtés d’Éric Zemmour dans la campagne présidentielle car je crois profondément dans sa candidature, son projet et sa stratégie ».

L’eurodéputé et ancien membre dirigeant du Rassemblement national fustige les « revirements et reculades » de Marine Le Pen et son « refus de toute forme de débat interne » au parti. Il considère que « ces dernières années (au RN) ont été rythmées par des mises à l’écart et des ruptures souvent organisées ».

Dans cet interview, Nicolas Bay cite notamment la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, qui a quitté le parti en mai 2017, juste après la présidentielle, et dont il est proche idéologiquement. On attend d’ailleurs le ralliement plus que probable de cette dernière au candidat Eric Zemmour.

 

>> Lire aussi : Présidentielle 2022 : guerre de trois à l’extrême droite