Rafah : fin des combats, pause humanitaire, beaucoup d’annonces mais peu d’effets

 Rafah : fin des combats, pause humanitaire, beaucoup d’annonces mais peu d’effets

Bombardement israélien du quartier de Tal al-Sultan, dans le nord-ouest de la ville de Rafah (sud de la bande de Gaza), le 18 juin 2024. (Photo par Bashar TALEB / AFP)

Fin « des combats intenses à Rafah », annonçait hier (23 juin) Benyamin Netanyahou. L’ONU constate, de son côté, que la pause humanitaire annoncée n’a pas eu beaucoup d’effets.

Hier, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, annonçait une probable fin imminente des « combats intenses » contre le Hamas, à Rafah.

Malgré tout, l’espoir reste relatif pour la population retranchée dans le sud de la bande de Gaza, puisque dans la même intervention, le dirigeant a précisé : « cela ne signifie pas que la guerre est sur le point de se terminer ». 

Depuis le 7 mai, la ville de Rafah, abritant des centaines de milliers de Palestiniens, était ciblée par l’armée israélienne et bombardée quotidiennement. Une annonce à prendre avec des pincettes, étant donné que des annonces précédentes n’ont pas forcément été suivies d’effets.

Pause humanitaire

Le 15 juin, l’armée israélienne annonçait une « pause humanitaire quotidienne » dans les combats, concernant une route partant de Kerem Shalom, située à l’Est de Rafah, unique point de passage pour l’aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza.

« Dans l’ensemble, nous, les Nations unies, pouvons dire que nous n’avons constaté aucun impact sur l’arrivée de l’aide humanitaire (…) nous n’avons rien vu sur le terrain qui aurait pu faire la différence », regrettait le docteur Richard Peeperkorn lors d’un point presse de l’ONU (21 juin).

L’organisation déplore la fermeture du point de passage de Rafah, les fournitures entrant désormais par Kerem Shalom, possédant une plateforme logistique « beaucoup plus petite ».

Cessez-le-feu

« Gaza est une zone de guerre active avec un environnement opérationnel complexe pour les agences d’aide, y compris l’UNRWA (…) L’aide à grande échelle n’atteint pas les personnes dans le besoin », déclarait (21 juin) Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.

Ce dernier fustige les refus et retards réguliers des convois d’aide coordonnés par les forces israéliennes.

Pour le Commissaire général, « un cessez-le-feu engagé par toutes les parties » reste la condition indispensable pour garantir « un flux ininterrompu, régulier, coordonné et significatif d’aide humanitaire ».