Le Maroc dénonce le dérapage de Ban ki-moon su la question du Sahara

 Le Maroc dénonce le dérapage de Ban ki-moon su la question du Sahara

Ban Ki-moon lors de sa visite du camp de réfugiés sahraouis de Smara


 


Le gouvernement marocain a exprimé ses plus vives protestations suite aux propos tenus par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors de sa visite récente en Algérie sur la question du Sahara.


 


"Des propos politiquement inappropriés, sans précédents dans les annales et contraires aux résolutions du Conseil de sécurité", précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le gouvernement marocain  a aussi relevé les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés du SG de l'ONU, durant sa visite.  


Le Maroc a constaté aussi que le déroulement de la visite et le contenu des déclarations prononcées par Ban ki-moon révèle qu’il  s'est départi de sa neutralité, son objectivité et son impartialité". Le Maroc regrette aussi  que le SG s’est "laissé instrumentaliser pour donner crédit aux prétentions fallacieuses des autres parties".


Le secrétaire général a en effet  utilisé le terme ''occupation'' pour qualifier le recouvrement par le Maroc, de son intégrité territoriale ce qui déroge de façon drastique avec la terminologie traditionnellement utilisée par les Nations unies s'agissant du Sahara marocain". L'usage d'une telle terminologie est sans fondement politique ou juridique et constitue une insulte pour le gouvernement et le peuple marocains, constate le communiqué du gouvernement marocain.


D’autre part le Maroc "constate que le secrétaire général n'a pas daigné soulever la question des violations massives des droits de l'homme dans les camps de Tindouf en Algérie, y compris les cas de trois femmes sahraouies séquestrées depuis plus d'un an, dont il est régulièrement saisi tant par les victimes elles-mêmes, que par les organisations internationales des droits de l'homme".


Le plus étrange dans cette affaire  est que le secrétaire général  n'a à aucun moment évoqué, lors de sa visite, deux questions préjudicielles. La première est l'impératif du recensement de ces populations auquel il a lui-même appelé dans plusieurs de ses rapports, et qui est requis tant par le droit humanitaire international, que par toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2011.


La seconde est le détournement avéré depuis quatre décennies, de l'aide humanitaire internationale destinée aux populations de ces camps, confirmé par les rapports du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'Office de lutte anti-fraude de l'Union européenne (OLAF).


Mohamed El Hamraoui