Propos haineux : prison ferme pour Zazou Youssef, du sursis requis contre Doualemn

Les deux influenceurs algériens comparaissaient hier (24 février) pour avoir appelé, sur les réseaux sociaux, à commettre des actes violents en France et en Algérie.
18 mois de prison ferme pour « provocation directe à un acte de terrorisme ». Le tribunal de Brest a condamné l’influenceur « Zazou Youssef » pour ses propos haineux sur TikTok à une peine de prison ferme, assortie de dix ans d’interdiction du territoire français et d’un maintien en détention.
Dans une de ses vidéos, dont des extraits ont été relayés sur X, l’influenceur de 25 ans appelait à perpétrer des attentats en France. Il était également très explicite lorsqu’il ciblait les opposants au pouvoir algérien : « Je vous donne le droit de tuer » ou encore « tirez même si ce sont des frères ».
Pour sa défense, Youssef a expliqué qu’il craignait une nouvelle guerre civile en Algérie et qu’il n’était pas un terroriste.
Sursis
Six mois de prison avec sursis ont été requis à l’encontre de Doualemn pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ». De son vrai nom Boualem Naman, il avait appelé, dans une de ses vidéos TikTok, à « donner une sévère correction à un homme semblant résider en Algérie », rappelait le procureur de Montpellier en janvier dernier.
Un appel à commettre des violences et non un appel au meurtre. C’est ce qui aurait fait la différence et penché la balance en faveur d’une peine avec sursis.
Délibéré
Doualemn a reconnu les faits à l’audience, a insisté sur le fait qu’en aucun cas il n’appelait au meurtre et a exprimé des « regrets ». La décision a été mise en délibéré au 6 mars. Pour ses propos, le ressortissant algérien avait été interpellé à Montpellier le 5 janvier, expulsé vers l’Algérie le 9 janvier, puis immédiatement renvoyé en France.
Depuis, il était placé en rétention. La préfecture de l’Hérault s’est vu ordonner par les juges de délivrer une autorisation provisoire de séjour, le temps du réexamen du dossier.
Doualemn avait été libéré le 6 février, la justice ayant suspendu l’expulsion avant d’annuler son OQTF (obligation de quitter le territoire français).