Israël interdit à Ahed Tamimi de venir à la Fête de l’Humanité
C'est le quotidien l'Humanité qui l'affirme sur son site : Ahed Tamimi, cette adolescente palestinienne emprisonnée fin 2017 pour avoir giflé deux soldats israéliens, ne sera pas présente à la Fête de l'Humanité qui commence ce vendredi 14 septembre.
"Après huit mois de prison, pendant lesquels elle a tristement fêté ses 17 ans, la jeune Ahed Tamimi, dont le seul crime a été de s’opposer à la présence de soldats israéliens devant sa maison, devait venir en Europe et, notamment, participer, le week-end prochain, à la Fête de l’Humanité. Avec ses parents, visa Schengen obtenu, elle comptait partir jeudi ou vendredi pour Bruxelles puis se rendre à Paris, à l’invitation de notre journal et du PCF, participer à des débats organisés par l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), avant de partir pour Madrid et être reçue par le Parti communiste espagnol", écrit le quotidien communiste.
Selon l'Humanité, les autorités israéliennes auraient fait savoir à la famille Tamimi qu’elle ne quitterait pas la Cisjordanie, où elle réside, "pour des raisons de sécurité".
"Le gouvernement français et le chef de l’État doivent (…) intervenir pour que Ahed et ses parents puissent voyager librement et se rendre à Paris, Madrid et Bruxelles, comme prévu", a immédiatement réagi le Parti communiste français dans un communiqué.
Le journal communiste regrette que "pour Israël, est terroriste toute personne opposée à l’occupation et à la colonisation, qui se prononce pour la création d’un État palestinien". "À travers l’interdiction faite aux Tamimi de se déplacer, c’est bien toute la politique de Netanyahou qui se dévoile", conclut l'Humanité.