Proche-Orient: Emmanuel Macron veut prôner « l’unité de la Nation »
Emmanuel Macron prévoit de convoquer les dirigeants des partis pour aborder la situation en Israël et à Gaza. POOL / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Emmanuel Macron va défendre « l’unité de la Nation » face aux divisions politiques et aux risques de la fameuse « importation du conflit israélo-palestinien » en France. Une réunion avec les chefs de parti, suivie d’une allocution solennelle est prévue aujourd’hui.
Ce midi, le chef de l’Etat a invité à l’Elysée les dirigeants des 11 formations représentées au Parlement, ainsi que les présidents du Sénat, de l’Assemblée nationale et du Conseil économique social et environnemental. L’ordre du jour est succinct : faire le point sur la situation « à la suite des actes terroristes commis en Israël », en quête « d’unité de la nation ».
Gravité de la situation
Dans la foulée, Emmanuel Macron s’adressera aux Français dans une allocution télévisée à 20h, ce soir. La gravité de la situation au Proche-Orient impose au président de prendre la parole. Le bilan des morts de l’attaque lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien dans l’Etat hébreu dépasse les 1 200 morts, tandis que la riposte israélienne dans la bande de Gaza a tué plus de 1 000 personnes. Au moins 11 Français sont morts et 18 autres sont portés disparus, dont plusieurs enfants « probablement enlevés » par le Hamas, selon le gouvernement.
2 000 signalements sur Pharos
Ce matin, dans une interview sur France Inter, Gérald Darmanin a affirmé qu’il y avait eu « plus d’une centaine d’actes antisémites » en France, allant de tags à des insultes contre la communauté juive. Le ministre de l’Intérieur a ajouté que 24 personnes ont été interpellées et que Pharos, la plateforme de signalement de la haine en ligne, a reçu plus de 2 000 signalements, en l’espace de ces cinq jours.
Convergence
L’objectif est de répliquer le « format Saint-Denis », une réunion transpartisane initiée par Emmanuel Macron en août en banlieue parisienne, où des échanges avec les partis d’opposition ont duré des heures, marquant une convergence majeure en faveur de la politique de soutien à l’Ukraine.
