21 associations étrangères sur la liste noire d’Israël
21 associations et ONG ont récemment appris qu'elles étaient sur la liste noire d'Israël. Elles se verront interdire l’accès à son territoire.
Il leur est reproché de participer au mouvement international Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui veut mettre un terme à l'occupation israélienne en Palestine.
La liste a été publiée ce dimanche 7 janvier par le ministère israélien des Affaires stratégiques.
Parmi les associations visées, onze sont européennes. On y trouve par exemple BDS France ou l’association France-Palestine Solidarité (AFPS). Aux Etats-Unis, c’est Jewish Voice for Peace qui est citée. Sa directrice générale, Rebecca Vilkomerson, a fustigé une "érosion constante des normes démocratiques" en Israël.
"La publication de cette liste est un pas supplémentaire dans la lutte contre les tentatives de délégitimer Israël et dont le but est la destruction de l’Etat d’Israël comme un Etat juif, s'est justifié le ministre de la Sécurité intérieure et des Affaires stratégiques, Guilad Erdan, dans un communiqué. Aucun pays n’accepterait de laisser entrer sur son territoire des personnes qui veulent lui nuire."
Déjà en mars 2017, les députés israéliens avaient voté une loi interdisant l'entrée en Israël des partisans du mouvement BDS.
"Aucun visa ou autorisation de séjour (…) ne sera accordé à une personne n'étant ni un citoyen israélien ni un résident permanent si elle, ou l'organisation ou l'institution dans laquelle elle milite, a sciemment lancé un appel public à boycotter l'État d'Israël ou s'est engagée à prendre part à un tel boycott", précisait cette loi.
"Comment Israël, qui se prétend la seule démocratie au Moyen-Orient, entend interdire aux membres d’organisations engagées dans la lutte pour le respect du droit international d’accéder à son territoire et par conséquent au territoire palestinien occupé", a dénoncé de son côté dans un communiqué l'AFPS, rappelant que "c’est notre droit de rendre visite à nos partenaires palestiniens et israéliens qui est ainsi menacé".
"Nous ne nous laisserons pas intimider par le gouvernement israélien et poursuivrons l’ensemble de nos campagnes. Nous allons demander d’urgence un rendez-vous au président de la République et au ministre des Affaires étrangères, que nous avions déjà alertés à ce sujet, pour qu’ils protègent notre liberté d’expression et notre droit de rendre visite à nos partenaires palestiniens et israéliens. Ils doivent exiger du gouvernement israélien l’annulation de ces mesures et envisager, le cas échéant, des mesures de réciprocité", promettent les responsables de l'AFPS.
Nadir Dendoune