Procès Samuel Paty: le renvoi de 14 personnes confirmé en appel
Près de trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, la cour d’appel de Paris confirme le renvoi du procès devant les assises devant le tribunal pour enfants.
Huit majeurs seront donc jugés par la cour d’assises spécialement composée. Au premier rang : deux proches de l’assaillant Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène (arrivé en France à l’âge de 6 ans), qui a été abattu par la police. Ils sont soupçonnés d’avoir eu une connaissance précise du projet terroriste : d’avoir accompagné cet islamiste radicalisé pour acheter des armes, et de l’avoir également véhiculé jusqu’au collège de Conflans-Sainte-Honorine, le jour des faits. Ils comparaîtront pour complicité d’assassinat terroriste, l’infraction la plus lourde.
Association de malfaiteurs terroriste criminelle
Il y a aussi Brahim Chnina, ce père de la collégienne à l’origine de la polémique sur des cours dispensés par le professeur d’histoire-géographie. Et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteurs de vidéos sur les réseaux sociaux qui avaient attiré l’attention autour du professeur. Ils seront tous les deux jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ainsi que quatre autres adultes, dont Priscilla Mangel, une femme en lien sur Twitter avec l’assassin les jours précédant l’attaque.
Surveillance près du collège
Par ailleurs, cinq adolescents seront jugés devant le tribunal pour enfants, probablement d’ici fin 2023. Leur chef d’accusation : association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Ils étaient âgés de 14 et 15 ans lors des faits. Ils sont accusés notamment d’avoir procédé à des surveillances près du collège et désigné Samuel Paty à l’assaillant. Une sixième jeune, la fille de Brahim Chnina, sera jugée devant le même tribunal mais pour dénonciation calomnieuse.