Procès des jeunes qui ont incendié une voiture du GPIS

 Procès des jeunes qui ont incendié une voiture du GPIS

Simon Guillemin / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

A partir d’aujourd’hui, s’ouvre le procès de ceux qui ont brûlé, à Paris, en 2016, un véhicule du GPIS. Ils seront huit sur le banc des accusés.

 

Ils vont être jugés pour tentative de meurtre sur personnes chargées de mission de service public devant la cour d’assises des mineurs. Le procès doit durer quatre jours. Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Au total, neuf jeunes ont été interpelés, huit ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire. Quatre d’entre eux, qui avaient moins de 16 ans au moment des faits, ont été renvoyés devant le tribunal pour enfants.

Quartier de la Banane

Les faits remontent au 4 juillet 2016. En pleine nuit, une patrouille du Groupement parisien interbailleurs de surveillance (GPIS) intervient à la Cité des Amandiers, dans le 20e arrondissement de Paris. Trois agents doivent effectuer une ronde dans le quartier que l’on surnomme la Banane. Après leur tour, ils regagnent leur véhicule et attendent leur affectation suivante qu’on doit leur indiquer par radio.

Etat d’urgence absolue

C’est à ce moment-là que six jeunes cagoulés attaquent la voiture en lançant un pavé puis quatre cocktails Molotov. Le véhicule prend feu, les trois agents du GPIS également. Ils parviennent très difficilement à s’extraire de leur voiture. Les assaillants les pourchassent ensuite à travers le quartier. L’un de ces agents sera conduit en état d’urgence absolue au centre de traitement des grands brûlés de l’hôpital Saint-Louis. Il se verra ensuite prescrire une incapacité totale de travail de 270 jours. Aujourd’hui, il n’a toujours pas pu reprendre le travail.

Secteur interdit

Les trois agents dénoncent une mauvaise gestion de leur hiérarchie. En effet, plusieurs jours avant cet incident, l’interpellation d’un habitant du quartier par la police avait dégénéré. Des menaces de mort sur le GPIS avaient alors été proférées. La zone aurait donc dû être classifiée en secteur « interdit ». Cela aurait permis aux agents, ce soir-là, d’être accompagnés par d’autres équipages.

 

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