Procès criminel pour un policier ayant éborgné un Gilet jaune
Le policier est suspecté d’avoir blessé un Gilet jaune avec une grenade à main de désencerclement. Il sera jugé devant la cour criminelle départementale.
Deux juges d’instruction ont ordonné que ce policier soit jugé pour violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions. Il s’agit d’un crime passible de quinze ans de réclusion criminelle.
En revanche, les juges d’instruction ont ordonné un non-lieu en faveur d’un autre policier, soupçonné d’avoir blessé à la jambe un autre Gilet jaune, par un tir de lanceur de balles de défense (LBD). Les deux fonctionnaires de police avaient été mis en examen en janvier 2021 pour avoir blessé les deux hommes.
Premier procès
Le 26 janvier 2019, ces policiers, membres de compagnies d’intervention, intervenaient dans le cadre d’une manifestation de Gilets jaunes, place de la Bastille à Paris. De nombreux jets de projectiles de manifestants sur les forces de l’ordre avaient nécessité l’usage d’un engin lanceur d’eau et de grenades lacrymogènes.
C’est dans ce contexte que le manifestant avait été blessé à l’œil, œil droit dont il a définitivement perdu l’usage. Ce procès criminel sera l’un des premiers procès des violences commises par des policiers lors des manifestations des Gilets jaunes. Un autre policier sera également jugé par la cour criminelle départementale de Paris pour avoir éborgné un autre manifestant avec une grenade lacrymogène, en novembre 2019.